ABC de KF / MP - [Lorient, 13 février 2009 - 24 février 2009]





13 février 2009

Pour l'abécédaire, les changements et suppressions. Bien. Ça pose Berlin comme le seul nom de ville que l'on entend, ça lui donne un caractère unique. Si c'est le seul lieu cité, je traduis : ''lieu d'origine'', et Histoire. N'y aurait-il pas ''Konstanz'', à rajouter à K? En tant que lieu de naissance. Et le mot en allemand n'a pas le sens du nom commun ''constance'' en français, mais par le son, ici en France on entendrait ça aussi. Pour l'abécédaire, je pense toujours que les prénoms de chacun de nous, c'est assez anecdotique, et que ça n'apporte rien à la pièce, c'est du ''entre nous''. Pour le texte ''vers le pronominal'', j'entends bien ta difficulté. Mais du coup ça pose un problème esthétique. Qui peut devenir intéressant si on en fait quelque chose. Si les mots que tu dis à ce moment-là sont tes mots et non ceux que j'ai écrit, il faut jouer avec ce surgissement-là. Par rapport à l'ensemble de la pièce : les mots du personnage KF sont ceux que j'ai écrits, mais à ce moment-là de la pièce quelque chose déborde, se déchaîne (et c'est bien effectivement ce qui a lieu), et là c'est TOI qui parle, plus le personnage, ou même : c'est quelque chose en toi qui parle, quelque chose de déchaîné – sui se libère de ses chaînes, oui -, qui a besoin de se libérer, qui a besoin de sortir, et qui sort. C'est quoi cette chose qui sort à ce moment précis? Penser ce moment comme le moment du déchaînement par lequel il est indispensable de passer pour accéder à la réconciliation enfin possible avec soi-même. Pour accéder à soi-même. Après cette libération de toi par toi, tu peux reprendre en charge le personnage, il ne pèse plus.

Pour les didascalies 1, j'ai corrigé en partie en fonction de tes indications. J'ai gardé ''Dans l'espace.'', qui est important pour moi, parce qu'il poursuit les mots d'avant (''Tu dessines des traits.''). Et qu'il est en même temps le début de la phrase qui se poursuit avec les mois d'après (''Une image t'apparaît.'') : tu dessines des traits dans l'espace / dans l'espace une image t'apparaît (et pour moi l'image qui apparaît n'est en rien celle que les traits dessinent). Et ensuite il y a : ''Une image t’apparaît et te suspend dans le mouvement.'', ré-écrit ainsi. À la fin des didascalies 1, je pense qu'il faudrait supprimer ''Tu fais un résumé du spectacle'', là encore je trouve que c'est assez anecdotique, et très auto-centré, ''effet miroir'', le spectacle qui parle du spectacle, etc. Ça ferme. Alors que si ça finit sur ''Tu vois l'espace'', là ça ouvre, oui.




19 février 2009

1. Didascalies 2 : bien travailler ‘’l’incise’’ : tu es sur le guichet là-haut, stop, interruption-suspension : incise. La chaise. Didascalies. Puis retour à ‘’là-haut’’, à la place d’avant le stop-interuption, et là : reprise, exactement là où tu t’étais arrêtée (même emplacement, même émotion).

Quand tu prends la chaise et qu’il n’y a pas Mapuana [musique]. Quand tu prends la chaise et qu’il y a Mapuana. Quand tu prends la chaise. L’importance de la chaise. La différence entre avec ou sans Mapuana. Les conséquences internes : pensées, émotions.

‘’B-bis’’ à dire comme une parenthèse dans le ‘’tu’’ : le mouvement de la diction du ‘’tu’’ ne doit pas être interrompu, il n’y pas reprise du ‘’tu’’ après que tu as dit ‘’B-bis’’ mais bien continuité.

Différence entre incise et parenthèse.

La chaise est réelle, et tu comprends son sens quand elle n’est pas associé à Mapuana. Est-elle davantage réelle avec ou sans Mapuana. L’importance de cette chaise : il te la faut avec toi : c’est un élément clé : il te la faut et en même tant quoi en faire. Pourquoi il te la faut avec toi.

Tu te prends. La tête. Tu te fais. Du bien. Tu te prends. Au. Sérieux. Tu te prends. Une. Claque. Tu te donnes. Un cou. Deux pieds. Au cul. Tu t’arraches. Les cheveux.

Le guichet avec la chaise, et ton regard : comme si tu visais un point précis dans l’espace.

Bien marquer la décision d’aller chercher le pantin. Tu y penses d’abord. Ou bien est-ce parce que tu le vois que tu vas le chercher.

La décision : d’inverser le mouvement de rotation du meuble.

2. Je dirais : 1. ne pas montrer les chaussures, y aller, décidée, oui, mais sans montrer, c’est le regard qui fixe, d’abord, puis le corps y va ; 2 : le même jeu pour mettre les chaussures, mais sur la chaise, regard en coin + sourire à un spectateur, depuis la chaise : beaucoup plus adressé.

Tirer l’élastique de la chaussure : tirer à l’arc : viser : Diane.

Viser. Avec la table et la chaise. Viser. Avec la chaise. Viser. Pointer. Par les mouvements des bras et la main tendue qui pointe, désigne. Des visées. Réelles. Imaginaires.

3. Filage.

Début : quand tu te lèves et que tu descends du guichet, tu te mets face au pantin, oui, et d’un même mouvement vertical, ensemble vous disparaissez derrière le guichet.

Ce passage dans le silence entre didascalie 1 et abécédaire 1, oui, et musique qui arrive avec le B ? Oui.

Ne pas passer à côté de l’évocation d’une personne précisément une personne (fictionnelle ou réelle) quand tu prononces les prénoms. Sans pour autant dire le nom d’une manière différente des autres mots.

Dire ‘’Point de départ’’ soit comme une affirmation, soit avec la même neutralité que les autres mots. C’est le titre d’une séquence. Et en même temps non. Serait-ce par hasard un sous-titre de l’ABC ? L’impossible titre de l’impossible séquence d’origine : point de départ. Et aussi : le commencement : maintenant.

La chaise elle est où au début ?

Prendre la perruque blonde. Que l’on sente et que l’on voit : 1. le moment où tu la vois ; 2. puis le choix de la saisir.

La montée Nina Hagen, manque l’ivresse (parce que du temps est pris avant de monter sur le guichet ?). La montée vers l’ivresse.

Et si la chaise restait au fond et tu vas la chercher après Nina. Il y a le vertige là-haut, tu cherches dans l’espace un point stable. La chaise là-bas que tu irais chercher.

Et la plongée. Le vertige. Avoir à reposer le micro. Reprendre la même image, mais elle n’est pas la même. Un objet manque : le micro, dans la main.

Les didascalies 2 et le texte ‘’tu’’ ne sont pas assez distincts. Ou alors encore trop distincts.

Pourquoi tu viens mettre cette chaise là devant ? Comme l’hypothèse. D’un lieu.

Tu dis ‘’tu danses’’. Tu es au centre. Pourquoi tu reviens vers le guichet en avant-scène. Regarder le point devant toi. Regarder d’où tu viens. Choisir de retourner là d’où tu viens : une fois encore. Besoin du retour pour pouvoir continuer et aller plus loin.

Vraiment marquer le moment où tu te retournes et au tu vas chercher le pantin : pour t’en débarrasser enfin. C’est comme pour le guichet : retourner à chacun pour vraiment s’en défaire.

Abécédaire 2. Entrée de la musique après le mot ‘’Répondre’’. Ou bien avant la reprise de l’abécédaire même.

Se. Souvenir.

Il y avait quoi pendant alphabeat 2, avant ? Elle était assise. Elle reprenait son souffle.

Z. Zimmer. Pas dit ?

D’où elle sort cette feuille.



20 février 2009


Filage.

17h09. Être bien au centre du guichet. Prendre le temps pour les didascalies. Tu regardes le pantin pendant les didascalies ? Mapuana, qui sera ensuite associée à la chaise, est pour la première fois entendu là, maintenant… avec le pantin
Un peu plus long le temps avant de ressortir de derrière le guichet ?
Quand tu sors de derrière le guichet, où aller ?
La chaise. Un lieu où t’asseoir. Tu y vas. Et sur la chaise, il y a le dictaphone. Tu écoutes. Tu répètes ce que tu entends. Jusqu’à la lettre P. Après le mot ‘’Point’’, il n’y a plus rien. S’il y avait quelque chose tu continuerais. Mais il n’y a plus rien. Tu coupes. Tu prends une décision. Tu dis ‘’Point de départ’’.
P : la dernière lettre de l’alphabeat, la dernière de l’abécédaire : le vertige face au vide de ce qui n’est pas écrit : le commencement.
Tu redis ‘’P-point de départ’’ ? ou seulement : ‘’point de départ’’, quand tu prends la chaise au centre.
Derrière le guichet. Tu es assise. Tu attends. Quoi faire. Alva Noto [musique]. Tu essayes une autre position : debout. Tu touches l’objet là ‘’d’où tu viens’’ (le guichet), là où tu reviens.
A. A votre service, en suite logique : après avoir répété les mots du dictaphone, et de ne s’avoir quoi faire, de ta propre initiative. Je ne sais quoi faire, moi. Je peux répéter les mots que l’on me souffle, que j’entends, ou bien : je me mets à votre service, et je ferai ce que vous voulez. Je ne sais pas encore, moi, ce que je veux. Je ne sais de moi que ce rapport à l’origine. Ce lieu, le guichet (1). La chaise, première espoir d’un lieu autre pour être (2).
La joie d’essayer sans arrêt des nouvelles chaussures
Pourquoi aller là-bas chercher un micro, qu’est-ce qui t’attire là-bas.
Debout sur le guichet. Vous pouvez voir d’ici : tout. L’impro. Ne pas commencer par les visages. Mais bien par ce que tu vois : les rues, les maisons, etc, ensuite les visages. Et finir avec les chambres. Le monde.
Quand tu es sur le guichet, là-haut. Thank you. Puis le vide. Et alors quoi, maintenant. Après le temps d’ivresse, maintenant là dans ce temps de vide : la nécessité d’un point où te raccrocher pour continuer. Tu cherches ce point. Tu vois la chaise. C’est parce que tu vois la chaise que tu descends. D’abord : voir la chaise
Retour guichet, et bien sûr les consignes sont là dans ce lieu d’origine, de mémoire.
Dire à toi, quand tu as retrouvé la position debout sur le guichet. Tenir l’image là-haut, avant de la re-quitter.
Et maintenant ?… tu parcours, tu gonfles, tu soulèves, tu poses…
Tenir davantage la chaise quand tu l’amènes devant, c’est ça et rien d’autre que tu fais : c’est extrêmement important ce que tu fais là en cherchant une place à cet espoir qu’est la chaise.
B-Bis. Ne reprendre le ‘’tu’’ que lorsque tes bras sont à nouveau le long de ton corps. Quand la rousse est totalement là. Laisser la rousse être totalement là. Et c’est elle totalement là qui reprend le ‘’tu’’.
Un petit trésor, à chaque fois, ces nouvelles chaussures. Une joie. Une fierté. Un jeu.
C’est par les chaussures qu’arrivera ce qui ne peut arriver avec la chaise.
Chaussures : pour aller.
Chaise : impossible d’aller.
Tu touches. Le monde.
Tu approches. Le corps.
Quand tu es au guichet à l’avant-scène côté jardin. Quand tu quittes le guichet et que tu marches vers le centre. Si tu t’arrêtes au centre et si tu ne continues pas, c’est parce que continuer serait continuer vers le retour mortifère à l’origine : il n’y a plus rien, là-bas. Le retour, oui : mais là où il y a encore.
Que le surgissement de Robert Wyatt [musique] déclenche quelque chose dans le corps.
L’accident guichet, oui. Tu ne lances pas le guichet pour toucher la chaise. C’est dans un jeu avec le guichet que le guichet t’échappe et que l’accident arrive.
Tu vois le pantin resté tout seul. Tu vas d’abord mettre le guichet là où était la chaise avant d’aller chercher le pantin.
Combat contre et entre pantin/guichet/chaise : pour une libération. Une délivrance ? Eh.
Pourquoi tu changes le mouvement de la ronde du guichet.
Et maintenant… ? (suspension…) tu fais quoi ?
Redire P, oui : ‘’P, point de départ’’, car à partir de maintenant c’est toi qui dit. Maintenant, c’est toi qui parle. Qui agit. C’est le vraiment commencement de toi.
Inverser dans l’abécédaire Zentrum et Zimmer. Que ça finisse avec Zimmer.
Didascalies 3, à quel mot tu quittes le centre avec la chaise. Que le mouvement de cette prise [prose ?] de décision soit précis.
Qu’il y ait du nouveau chaque fois dans la musique, Stéphane. Oui. Qu’il y ait ce surgissement du présent que Katja découvre, là, à ce moment-là, chaque fois, chaque soir différent. Un cadeau, une surprise. De représentation en représentation, mémoire des morceaux différents, et des fois un morceau qui revient, la joie du nouveau, la joie de la retrouvaille.
Le temps d’un regard pour le choix des chaussures au sol : pas un geste non-geste comme ça en passant.
Entendre un tout petit peu moins Françoise Hardy (la première fois) (moins long, pas moins fort ; volume : parfait).
Que le surgissement de F.Hardy seule lui aussi produise quelque dans le corps.
Un peu court F.Hardy, oui, mais il en restait, non ? Et que le volume décroisse, oui, mais pas qu’il passe à l’arrière.
Que l’alphabeat commence quand Katja tu as fini ton mouvement guirlande. C’est toi qui arrête le mouvement et là tu regardes Stéphane : et maintenant, on fait quoi ? (par le regard) … réponse de Stéphane : alphabeat… toi : tu as besoin : et de reprendre ton souffle, et de ranger… à Z, tu as en effet toutes les feuilles en main (avoir les feuilles en main : avoir les cartes en main : avoir les données en main : maintenant je comprends (comprendre = prendre avec), je comprends et je peux décider et agir, moi, par mon propre langage, mon propre corps. Et tu dis : Z, Zimmer. Maintenant. Zimmer ici c’est la chambre de ta propre naissance, de toi par toi : c’est la danse vidée. Tu commences à fredonner. C’est à toi. Tu danses. C’est toi.
Et tout te revient. Toute la mémoire te revient. Parce que tu es dans le présent absolu. Toutes les chambres te reviennent : par la danse vidée, puis par la parole. Et tu commences alors à dire le texte ‘’les chambres’’… puis il y a comme un souvenir encore qui… manquerait ? Mais la mémoire est là : cette feuille pliée en quatre, avec toi, Tu vas la chercher, tu déplies. C’est bien ça, elle est bien là. Avec toi. Tu lis ces mots qui sont les tiens, désormais. Tu peux finir seule. Et t’avancer au plus proche de l’autre. De tout autre. Tu approches le monde. Maintenant.



21 février 2009

1. Abécédaire 1. Essaye vraiment découvrir ce que tu entends, et tu le répètes ; en même temps : tu le reconnais ? Pendant l’abécédaire 1. tu es face à quoi. Ou plutôt, tu as quoi en face de toi. Peut-être serais-tu face à là où sera le guichet et où tu diras ‘’point de départ’’ pour la dernière fois.

Dire ‘’Point de départ’’ avant d’enlever le casque du dictaphone. Qu’il y ait une décision marquée. Il n’y a plus rien à dire dans la suite de ‘’répéter ce que tu entends’’, et là tu dis, tu décides de dire : quelque chose que tu ne répètes pas. À partir d’un mot entendu, oui, tu trouves une suite, qui dit que tu commences : point de départ.

Et maintenant… ? …. (un vrai temps, pour que la question respire… se pose… puis vient la réponse :) (est-ce que la musique n’arriverait pas du coup plus tôt dans le texte ?) tu parcours…

Tu touches. Le monde. Tu approches. Le corps.

Quand tu retournes le guichet, devant, à jardin, c’est l’hypothèse d’un tour de magie : si je le retourne, et si je le mets en face de là où j’étais, quelque chose va se passer.

Plus [davantage] d’espace entre le lettre A et le mot Action.

La rousse : elle chuchote

Guichet / chaise : et si tu évitais l’accident… qui arrive. Tu stoppes le guichet, juste avant l’accident. Pas la peine que l’accident ait lieu : on l’a vu arriver.

Le guichet comme un objet magique, il va se passer quelque chose : à force de jouer avec lui.

Au cul. Pas ‘’dans le’’, mais ‘’au’’ cul.

Tu t’arraches. Point. Les cheveux.

2. filage.

Début. Toi et le pantin, vous regardez droit devant vous. À quel mot tu regardes le pantin. Pourquoi est-ce que tu regardes le pantin. Est-ce que tu regardes le pantin. À quel mot tu quittes le guichet. Que le temps du regard vers le pantin soit très marqué ; de même : celui où tu quittes le guichet. Par la décision prise en voyant la chaise.

Que le moment où tu vois la chaise soit visible.

Abécédaire 1 : passer de la découverte des mots à la reconnaissance.

P. Point de départ. Tu vas au centre avec la chaise. Plus [davantage] marquer (par le regard peut-être simplement) cette décision. Avec la même qualité de geste que lorsque tu la prends au centre de la scène avec Mapuana. Que ce soit toujours cette même attention : cette attention portée au geste de prendre la chaise : ce rapport que tu entretiens avec elle.

Pendant l’alphabeat 1 : les trajectoires interrompues. Tu vas vers le micro, interruption. Tu vas vers le guichet, interruption. Etc. Est-ce tu vas aussi vers les futurs points où sera le guichet : avant-scène court et jardin.

Marquer un regard avant de saisir la perruque. Regard, décision, prise de perruque : trois temps.

Attention : dire ‘’la télévision’’, donner de l’importance à ce mot, efface l’image de la tour. On n’entend plus ‘’la tour de télévision’’, on n’entend plus que ‘’LA télévision’’.

Un peu trop fort le texte ‘‘faire un tour’’.

Marquer la décision d’aller prendre le micro.

Cette pièce est une succession de prises de décision. Chaque décision : comme autant d’hypothèses pour la suite. Hypothèse : décision : et l’évènement, comme ça, il arrive ?

Les maisons. Et dans les maisons. Comme ça, oui.

Chercher la chaise. C’est quand tu l’as vu, et que la décision est prise, que tu penses à descendre, poser le micro, la perruque…

Stéphane : pas les bras croisés derrière le dos.

Tu dis ‘’ Tu es prête’’… suspension… tu prends la décision de remonter. Chaque prise de décision est visible par un mouvement franc. Une impulsion de mouvement, une impulsion franche.

Prends le temps d’être arrivée en haut du guichet, prends le temps de faire l’image, d’être complètement là, là-haut, avant de dire : ‘’à toi’’

La musique, après la plongée : qu’elle arrive après ‘’tu parcours’’…

Tu poses la chaise là devant, tu dis : ‘’tu regardes’’, et en effet tu regardes : ce lieu où tu viens de la mettre, la chaise : ce lieu du nouveau pari.

Tu dis tu ‘‘repars’’, puis, tu repars.

Tu approches. Le corps. Tu touches. Le monde

Bien marquer toutes le virgules dans le ‘‘tu’’. Ceci ici noté : pour la fin.

L’adresse au pantin, sous le guichet : infime.

Qu’il n’y ait pas une accélération dans le mouvement de ta marche quand tu vas vers le centre, par rapport aux mouvements d’avant.

Le mouvement au millimètre près : guichet / chaise : exactement ça : oui : là on voit l’accident : et il n’arrive pas (c’est-à-dire que comme il n’arrive pas mais qu’on le voit : il arrive ET il n’arrive pas).

Ne répète pas ‘’Tu t’arraches. Les cheveux.’’

Comment es-tu arrivé ici. Pas comment ‘’tu es’’, non : comment es-tu, oui.

Prendre le temps d’être au point de départ [prendre le temps d’être au point, d’être prêt], et d’être complètement là, avant de re-commencer la parole : Q – question.

Stéphane : n’apparaît que après que ‘‘Point de départ’’ a été dit.

‘’Point de départ’’ est dit, et EN MÊME TEMPS : Katja, tu commences à marcher vers le point de départ, ET toi Stéphane tu apparais.

Ça n’apparaît pas assez comme une décision le fait que tu décides de quitter le centre en prenant la chaise. Que ça arrive d’un coup ? Tu te lèves.

La décision. Le surgissement de la décision, de chaque décision, doit être visible.

Délire encore plus quand tu embrasses la foule.

Moins fort F. Hardy quand elle [la musique] surgit seule, que ce soit un son plus précis.

Il peut y a avoir un moment plus long entre le moment où Katja tu regardes Stéphane, et le moment où Stéphane tu réponds à Katja par alphabeat-2.

Ne montre pas plus que ça la feuille. Tu la regardes : ça suffit largement pour qu’on la voit et qu’on comprenne que tu la lis.

Plie simplement la feuille, sans le jouer. Et le fredonnement vient dans ce temps où tu plies, oui.

Possible d’abandonner le chant ? Qu’il y ait un temps de danse muette. Sans mot. Sans musique. Vide. Vidée. Le corps. Rien que le corps.

Que les mots arrivent dans un temps de suspension, oui. Mais peut-être pas par un regard au ciel. Par un point : au centre du public ?

Prends ton temps pour dire le texte final.



22 février 2009

1. Combien de rues ? ( : question.) Réponse : toutes. Toutes les rues.
2. Filage. L’entrée de Stéphane fait événement. On ne voit que lui. 1 : il entre. 2 : il bouge. 3 : il prend la lumière. Qu’il te regarde, oui, et l’attention alors se déplace par son regard vers toi.
Le chemin du guichet à la chaise. Quelque chose cloche. Regarder Stéphane ?
Est-ce que le son ne peut pas arriver beaucoup plus tôt. Dans le silence, tu vas vers Stéphane. Tu arrives à son guichet. Là il met la musique, et là tu vas à la chaise. Non. Que le déplacement ait lieu alors que le son premier n’est pas terminé : oui. Pas de déplacement dans le silence. Pas ici.
Glück, bonheur, le mot y est dans les deux langues. Le seul ?
Point. Dire ‘‘Point de départ’’ avant d’enlever les oreillettes. Ou bien ?
Fin alphabeat 1, dernière lettre : P.
Katja, tu dis ‘’P point de départ’’, ou seulement ‘’Point de départ’’. Revoir toutes les fois où tu dis ‘’P - Point de départ’’ et clarifier les intentions.
Au début de la blonde, le geste de chercher par le regard derrière le guichet, le garder pour le moment où tu prends la perruque ?
‘‘A – A votre service’’ est vraiment la première séquence.
‘‘P – Point de départ’’ : l’impossible première séquence.
Qu’est-ce qui te fait quitter le guichet pour sortir de scène : une pensée là que tu tiens dans ton crâne, qui te tire en avant.
PJ Harvey, que se soit vraiment comme un aimant qui t’attire.
Et la tour, quand tu dis ‘’la tour’’ il faut que tu la vois : c’est parce que tu la vois, c’est parce que tu l’as vu que tu le dis.
Il faudrait que la chaise quand tu l’as vue tu ne la quittes plus des yeux.
Prends ton temps là-haut.
Comme pour la rousse, ne parle et ne dis ‘’à toi’’ que lorsque les bras sont le long du corps, que tu es complètement là, revenue.
Prends le temps, c’est avec ce temps que la tension (et l’attention) nécessaire s’installe, revient.

A et B, début de séquence extrêmement bien marquée.
‘‘Tu repars’’, et tu repars, non, pas comme ça.
Là, quand tu reviens vers le guichet, après avoir dit ‘’tu danses’’, là : tu regardes le pantin et là tu t’adresses à lui, ce regard dit que tu t’adresses à lui, que tu t’es adressé à lui depuis le tout début du texte ‘’tu’’.
Robert Wyatt, l’effet dans le corps, oui.
Marque un léger temps après l’accident guichet / chaise. Le temps de : ah, ça a cogné, la chaise, eh mais oui, ah bon d’accord, viens, je t’embarque.
Les points, les virgules, la ponctuation.
‘‘Et maintenant… tu fais quoi’’ : adressé à Stéphane ? très étrange…
P, point de départ, sans cesse annoncé, oui, mais avec un ton moins marqué peut-être que les autres… combien de fois tu l’annonces ?
Qu’est-ce qui déclenche ta marche à W. ? Ce que tu as dit avec V.
Quand tu as dit Zimmer, prends un temps avant de prendre la chaise : le temps de laisser respirer la fin de l’abécédaire.
Et on entendra d’autant mieux le ‘’et maintenant, je reviens’’, qui là est trop collé à l’abécédaire.
C’est pas mal ce rire-sourire avec Stéphane comme déclencheur de ton départ du centre. Une complicité là avec Stéphane.
La disparition du Mapuana peut-être plus tôt, decrescendo plus long plus lent.
Pour dire ‘‘T, Tanzen’’, prends le temps d’être en place, aussi, tu es là, tu es posée, là, et alors tu parles.
Le Prince [musique] est faible en volume par rapport au Bell [musique]. Passage au Sexbomb [musique], où est le chaos ?
Après la guirlande [danse], tant que Stéphane ne t’a pas répondu par l’alphabeat, ne le lâche pas des yeux.
Place-lui bien les deux bras, au pantin : tu t’occupes vraiment de lui.
Fredonner en rangeant, oui.
Regarde vraiment tout le plateau, et va chercher les feuilles, toutes, où qu’elles soient, il ne doit en rester aucune.
Tu fredonnes, suspension et regard vers Stéphane oui, mais là encore prends le temps, laisse le temps, et oui c’est à lui que tu poses les premières questions.