ABC de KF / MP - sommaire :









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ABC de KF / MP - [Rennes, novembre 2007 (2), 31 janvier 2008 - 1er février 2008 (1)] - [Arzon, 17-18 août 2008]

ABC de KF / MP - [Rennes, 31 janvier 2008 - 1er février 2008 (2)] - [Arzon, 19 août 2008]

ABC de KF / MP - [Rennes, 31 janvier 2008 - 1er février 2008 (3), 27 février 2008 (1)] - [Arzon, 20 août 2008]

ABC de KF / MP - [Rennes, 27 février 2008 (2)] - [Arzon, 21 août 2008]

ABC de KF / MP - [Rennes, 27 février 2008 (3)] - [Arzon, 22 août 2008]

ABC de KF / MP - [Rennes, 27 février 2008 (4)] - [Arzon, 23 août 2008]



ABC de KF /MP - [Berlin, 10 mars 2008 - 19 mars 2008 (1)] - [Rennes, 16 octobre 2008]

ABC de KF /MP - [Berlin, 10 mars 2008 - 19 mars 2008 (2)] - [Rennes, 23 octobre 2008]

ABC de KF /MP - [Berlin, 10 mars 2008 - 19 mars 2008 (3)] - [Nantes, 28 octobre 2008]



ABC de KF / MP - [Rennes, 11 avril 2008] - [Nantes, 29 octobre 2008]

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ABC de KF / MP - [Rennes, 20 mai 2008 - 23 mai 2008] - [Nantes, 30 octobre 2008]



ABC de KF / MP - [Arzon, 16 août 2008]

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ABC de KF / MP - [Arzon, 19 août 2008]

ABC de KF / MP - [Arzon, 20 août 2008]

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[Guissény , 11 septembre 2008]

[Guissény , 12 septembre 2008]

[Guissény , 13 septembre 2008]



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ABC de KF / MP - [Rennes, 19 octobre 2008 - 23 octobre 2008]

ABC de KF / MP - [Nantes, 27 octobre 2008]



ABC de KF / MP - [Lorient, 13 février 2009 - 24 février 2009]















ABC de KF / MP - [Lorient, 13 février 2009 - 24 février 2009]





13 février 2009

Pour l'abécédaire, les changements et suppressions. Bien. Ça pose Berlin comme le seul nom de ville que l'on entend, ça lui donne un caractère unique. Si c'est le seul lieu cité, je traduis : ''lieu d'origine'', et Histoire. N'y aurait-il pas ''Konstanz'', à rajouter à K? En tant que lieu de naissance. Et le mot en allemand n'a pas le sens du nom commun ''constance'' en français, mais par le son, ici en France on entendrait ça aussi. Pour l'abécédaire, je pense toujours que les prénoms de chacun de nous, c'est assez anecdotique, et que ça n'apporte rien à la pièce, c'est du ''entre nous''. Pour le texte ''vers le pronominal'', j'entends bien ta difficulté. Mais du coup ça pose un problème esthétique. Qui peut devenir intéressant si on en fait quelque chose. Si les mots que tu dis à ce moment-là sont tes mots et non ceux que j'ai écrit, il faut jouer avec ce surgissement-là. Par rapport à l'ensemble de la pièce : les mots du personnage KF sont ceux que j'ai écrits, mais à ce moment-là de la pièce quelque chose déborde, se déchaîne (et c'est bien effectivement ce qui a lieu), et là c'est TOI qui parle, plus le personnage, ou même : c'est quelque chose en toi qui parle, quelque chose de déchaîné – sui se libère de ses chaînes, oui -, qui a besoin de se libérer, qui a besoin de sortir, et qui sort. C'est quoi cette chose qui sort à ce moment précis? Penser ce moment comme le moment du déchaînement par lequel il est indispensable de passer pour accéder à la réconciliation enfin possible avec soi-même. Pour accéder à soi-même. Après cette libération de toi par toi, tu peux reprendre en charge le personnage, il ne pèse plus.

Pour les didascalies 1, j'ai corrigé en partie en fonction de tes indications. J'ai gardé ''Dans l'espace.'', qui est important pour moi, parce qu'il poursuit les mots d'avant (''Tu dessines des traits.''). Et qu'il est en même temps le début de la phrase qui se poursuit avec les mois d'après (''Une image t'apparaît.'') : tu dessines des traits dans l'espace / dans l'espace une image t'apparaît (et pour moi l'image qui apparaît n'est en rien celle que les traits dessinent). Et ensuite il y a : ''Une image t’apparaît et te suspend dans le mouvement.'', ré-écrit ainsi. À la fin des didascalies 1, je pense qu'il faudrait supprimer ''Tu fais un résumé du spectacle'', là encore je trouve que c'est assez anecdotique, et très auto-centré, ''effet miroir'', le spectacle qui parle du spectacle, etc. Ça ferme. Alors que si ça finit sur ''Tu vois l'espace'', là ça ouvre, oui.




19 février 2009

1. Didascalies 2 : bien travailler ‘’l’incise’’ : tu es sur le guichet là-haut, stop, interruption-suspension : incise. La chaise. Didascalies. Puis retour à ‘’là-haut’’, à la place d’avant le stop-interuption, et là : reprise, exactement là où tu t’étais arrêtée (même emplacement, même émotion).

Quand tu prends la chaise et qu’il n’y a pas Mapuana [musique]. Quand tu prends la chaise et qu’il y a Mapuana. Quand tu prends la chaise. L’importance de la chaise. La différence entre avec ou sans Mapuana. Les conséquences internes : pensées, émotions.

‘’B-bis’’ à dire comme une parenthèse dans le ‘’tu’’ : le mouvement de la diction du ‘’tu’’ ne doit pas être interrompu, il n’y pas reprise du ‘’tu’’ après que tu as dit ‘’B-bis’’ mais bien continuité.

Différence entre incise et parenthèse.

La chaise est réelle, et tu comprends son sens quand elle n’est pas associé à Mapuana. Est-elle davantage réelle avec ou sans Mapuana. L’importance de cette chaise : il te la faut avec toi : c’est un élément clé : il te la faut et en même tant quoi en faire. Pourquoi il te la faut avec toi.

Tu te prends. La tête. Tu te fais. Du bien. Tu te prends. Au. Sérieux. Tu te prends. Une. Claque. Tu te donnes. Un cou. Deux pieds. Au cul. Tu t’arraches. Les cheveux.

Le guichet avec la chaise, et ton regard : comme si tu visais un point précis dans l’espace.

Bien marquer la décision d’aller chercher le pantin. Tu y penses d’abord. Ou bien est-ce parce que tu le vois que tu vas le chercher.

La décision : d’inverser le mouvement de rotation du meuble.

2. Je dirais : 1. ne pas montrer les chaussures, y aller, décidée, oui, mais sans montrer, c’est le regard qui fixe, d’abord, puis le corps y va ; 2 : le même jeu pour mettre les chaussures, mais sur la chaise, regard en coin + sourire à un spectateur, depuis la chaise : beaucoup plus adressé.

Tirer l’élastique de la chaussure : tirer à l’arc : viser : Diane.

Viser. Avec la table et la chaise. Viser. Avec la chaise. Viser. Pointer. Par les mouvements des bras et la main tendue qui pointe, désigne. Des visées. Réelles. Imaginaires.

3. Filage.

Début : quand tu te lèves et que tu descends du guichet, tu te mets face au pantin, oui, et d’un même mouvement vertical, ensemble vous disparaissez derrière le guichet.

Ce passage dans le silence entre didascalie 1 et abécédaire 1, oui, et musique qui arrive avec le B ? Oui.

Ne pas passer à côté de l’évocation d’une personne précisément une personne (fictionnelle ou réelle) quand tu prononces les prénoms. Sans pour autant dire le nom d’une manière différente des autres mots.

Dire ‘’Point de départ’’ soit comme une affirmation, soit avec la même neutralité que les autres mots. C’est le titre d’une séquence. Et en même temps non. Serait-ce par hasard un sous-titre de l’ABC ? L’impossible titre de l’impossible séquence d’origine : point de départ. Et aussi : le commencement : maintenant.

La chaise elle est où au début ?

Prendre la perruque blonde. Que l’on sente et que l’on voit : 1. le moment où tu la vois ; 2. puis le choix de la saisir.

La montée Nina Hagen, manque l’ivresse (parce que du temps est pris avant de monter sur le guichet ?). La montée vers l’ivresse.

Et si la chaise restait au fond et tu vas la chercher après Nina. Il y a le vertige là-haut, tu cherches dans l’espace un point stable. La chaise là-bas que tu irais chercher.

Et la plongée. Le vertige. Avoir à reposer le micro. Reprendre la même image, mais elle n’est pas la même. Un objet manque : le micro, dans la main.

Les didascalies 2 et le texte ‘’tu’’ ne sont pas assez distincts. Ou alors encore trop distincts.

Pourquoi tu viens mettre cette chaise là devant ? Comme l’hypothèse. D’un lieu.

Tu dis ‘’tu danses’’. Tu es au centre. Pourquoi tu reviens vers le guichet en avant-scène. Regarder le point devant toi. Regarder d’où tu viens. Choisir de retourner là d’où tu viens : une fois encore. Besoin du retour pour pouvoir continuer et aller plus loin.

Vraiment marquer le moment où tu te retournes et au tu vas chercher le pantin : pour t’en débarrasser enfin. C’est comme pour le guichet : retourner à chacun pour vraiment s’en défaire.

Abécédaire 2. Entrée de la musique après le mot ‘’Répondre’’. Ou bien avant la reprise de l’abécédaire même.

Se. Souvenir.

Il y avait quoi pendant alphabeat 2, avant ? Elle était assise. Elle reprenait son souffle.

Z. Zimmer. Pas dit ?

D’où elle sort cette feuille.



20 février 2009


Filage.

17h09. Être bien au centre du guichet. Prendre le temps pour les didascalies. Tu regardes le pantin pendant les didascalies ? Mapuana, qui sera ensuite associée à la chaise, est pour la première fois entendu là, maintenant… avec le pantin
Un peu plus long le temps avant de ressortir de derrière le guichet ?
Quand tu sors de derrière le guichet, où aller ?
La chaise. Un lieu où t’asseoir. Tu y vas. Et sur la chaise, il y a le dictaphone. Tu écoutes. Tu répètes ce que tu entends. Jusqu’à la lettre P. Après le mot ‘’Point’’, il n’y a plus rien. S’il y avait quelque chose tu continuerais. Mais il n’y a plus rien. Tu coupes. Tu prends une décision. Tu dis ‘’Point de départ’’.
P : la dernière lettre de l’alphabeat, la dernière de l’abécédaire : le vertige face au vide de ce qui n’est pas écrit : le commencement.
Tu redis ‘’P-point de départ’’ ? ou seulement : ‘’point de départ’’, quand tu prends la chaise au centre.
Derrière le guichet. Tu es assise. Tu attends. Quoi faire. Alva Noto [musique]. Tu essayes une autre position : debout. Tu touches l’objet là ‘’d’où tu viens’’ (le guichet), là où tu reviens.
A. A votre service, en suite logique : après avoir répété les mots du dictaphone, et de ne s’avoir quoi faire, de ta propre initiative. Je ne sais quoi faire, moi. Je peux répéter les mots que l’on me souffle, que j’entends, ou bien : je me mets à votre service, et je ferai ce que vous voulez. Je ne sais pas encore, moi, ce que je veux. Je ne sais de moi que ce rapport à l’origine. Ce lieu, le guichet (1). La chaise, première espoir d’un lieu autre pour être (2).
La joie d’essayer sans arrêt des nouvelles chaussures
Pourquoi aller là-bas chercher un micro, qu’est-ce qui t’attire là-bas.
Debout sur le guichet. Vous pouvez voir d’ici : tout. L’impro. Ne pas commencer par les visages. Mais bien par ce que tu vois : les rues, les maisons, etc, ensuite les visages. Et finir avec les chambres. Le monde.
Quand tu es sur le guichet, là-haut. Thank you. Puis le vide. Et alors quoi, maintenant. Après le temps d’ivresse, maintenant là dans ce temps de vide : la nécessité d’un point où te raccrocher pour continuer. Tu cherches ce point. Tu vois la chaise. C’est parce que tu vois la chaise que tu descends. D’abord : voir la chaise
Retour guichet, et bien sûr les consignes sont là dans ce lieu d’origine, de mémoire.
Dire à toi, quand tu as retrouvé la position debout sur le guichet. Tenir l’image là-haut, avant de la re-quitter.
Et maintenant ?… tu parcours, tu gonfles, tu soulèves, tu poses…
Tenir davantage la chaise quand tu l’amènes devant, c’est ça et rien d’autre que tu fais : c’est extrêmement important ce que tu fais là en cherchant une place à cet espoir qu’est la chaise.
B-Bis. Ne reprendre le ‘’tu’’ que lorsque tes bras sont à nouveau le long de ton corps. Quand la rousse est totalement là. Laisser la rousse être totalement là. Et c’est elle totalement là qui reprend le ‘’tu’’.
Un petit trésor, à chaque fois, ces nouvelles chaussures. Une joie. Une fierté. Un jeu.
C’est par les chaussures qu’arrivera ce qui ne peut arriver avec la chaise.
Chaussures : pour aller.
Chaise : impossible d’aller.
Tu touches. Le monde.
Tu approches. Le corps.
Quand tu es au guichet à l’avant-scène côté jardin. Quand tu quittes le guichet et que tu marches vers le centre. Si tu t’arrêtes au centre et si tu ne continues pas, c’est parce que continuer serait continuer vers le retour mortifère à l’origine : il n’y a plus rien, là-bas. Le retour, oui : mais là où il y a encore.
Que le surgissement de Robert Wyatt [musique] déclenche quelque chose dans le corps.
L’accident guichet, oui. Tu ne lances pas le guichet pour toucher la chaise. C’est dans un jeu avec le guichet que le guichet t’échappe et que l’accident arrive.
Tu vois le pantin resté tout seul. Tu vas d’abord mettre le guichet là où était la chaise avant d’aller chercher le pantin.
Combat contre et entre pantin/guichet/chaise : pour une libération. Une délivrance ? Eh.
Pourquoi tu changes le mouvement de la ronde du guichet.
Et maintenant… ? (suspension…) tu fais quoi ?
Redire P, oui : ‘’P, point de départ’’, car à partir de maintenant c’est toi qui dit. Maintenant, c’est toi qui parle. Qui agit. C’est le vraiment commencement de toi.
Inverser dans l’abécédaire Zentrum et Zimmer. Que ça finisse avec Zimmer.
Didascalies 3, à quel mot tu quittes le centre avec la chaise. Que le mouvement de cette prise [prose ?] de décision soit précis.
Qu’il y ait du nouveau chaque fois dans la musique, Stéphane. Oui. Qu’il y ait ce surgissement du présent que Katja découvre, là, à ce moment-là, chaque fois, chaque soir différent. Un cadeau, une surprise. De représentation en représentation, mémoire des morceaux différents, et des fois un morceau qui revient, la joie du nouveau, la joie de la retrouvaille.
Le temps d’un regard pour le choix des chaussures au sol : pas un geste non-geste comme ça en passant.
Entendre un tout petit peu moins Françoise Hardy (la première fois) (moins long, pas moins fort ; volume : parfait).
Que le surgissement de F.Hardy seule lui aussi produise quelque dans le corps.
Un peu court F.Hardy, oui, mais il en restait, non ? Et que le volume décroisse, oui, mais pas qu’il passe à l’arrière.
Que l’alphabeat commence quand Katja tu as fini ton mouvement guirlande. C’est toi qui arrête le mouvement et là tu regardes Stéphane : et maintenant, on fait quoi ? (par le regard) … réponse de Stéphane : alphabeat… toi : tu as besoin : et de reprendre ton souffle, et de ranger… à Z, tu as en effet toutes les feuilles en main (avoir les feuilles en main : avoir les cartes en main : avoir les données en main : maintenant je comprends (comprendre = prendre avec), je comprends et je peux décider et agir, moi, par mon propre langage, mon propre corps. Et tu dis : Z, Zimmer. Maintenant. Zimmer ici c’est la chambre de ta propre naissance, de toi par toi : c’est la danse vidée. Tu commences à fredonner. C’est à toi. Tu danses. C’est toi.
Et tout te revient. Toute la mémoire te revient. Parce que tu es dans le présent absolu. Toutes les chambres te reviennent : par la danse vidée, puis par la parole. Et tu commences alors à dire le texte ‘’les chambres’’… puis il y a comme un souvenir encore qui… manquerait ? Mais la mémoire est là : cette feuille pliée en quatre, avec toi, Tu vas la chercher, tu déplies. C’est bien ça, elle est bien là. Avec toi. Tu lis ces mots qui sont les tiens, désormais. Tu peux finir seule. Et t’avancer au plus proche de l’autre. De tout autre. Tu approches le monde. Maintenant.



21 février 2009

1. Abécédaire 1. Essaye vraiment découvrir ce que tu entends, et tu le répètes ; en même temps : tu le reconnais ? Pendant l’abécédaire 1. tu es face à quoi. Ou plutôt, tu as quoi en face de toi. Peut-être serais-tu face à là où sera le guichet et où tu diras ‘’point de départ’’ pour la dernière fois.

Dire ‘’Point de départ’’ avant d’enlever le casque du dictaphone. Qu’il y ait une décision marquée. Il n’y a plus rien à dire dans la suite de ‘’répéter ce que tu entends’’, et là tu dis, tu décides de dire : quelque chose que tu ne répètes pas. À partir d’un mot entendu, oui, tu trouves une suite, qui dit que tu commences : point de départ.

Et maintenant… ? …. (un vrai temps, pour que la question respire… se pose… puis vient la réponse :) (est-ce que la musique n’arriverait pas du coup plus tôt dans le texte ?) tu parcours…

Tu touches. Le monde. Tu approches. Le corps.

Quand tu retournes le guichet, devant, à jardin, c’est l’hypothèse d’un tour de magie : si je le retourne, et si je le mets en face de là où j’étais, quelque chose va se passer.

Plus [davantage] d’espace entre le lettre A et le mot Action.

La rousse : elle chuchote

Guichet / chaise : et si tu évitais l’accident… qui arrive. Tu stoppes le guichet, juste avant l’accident. Pas la peine que l’accident ait lieu : on l’a vu arriver.

Le guichet comme un objet magique, il va se passer quelque chose : à force de jouer avec lui.

Au cul. Pas ‘’dans le’’, mais ‘’au’’ cul.

Tu t’arraches. Point. Les cheveux.

2. filage.

Début. Toi et le pantin, vous regardez droit devant vous. À quel mot tu regardes le pantin. Pourquoi est-ce que tu regardes le pantin. Est-ce que tu regardes le pantin. À quel mot tu quittes le guichet. Que le temps du regard vers le pantin soit très marqué ; de même : celui où tu quittes le guichet. Par la décision prise en voyant la chaise.

Que le moment où tu vois la chaise soit visible.

Abécédaire 1 : passer de la découverte des mots à la reconnaissance.

P. Point de départ. Tu vas au centre avec la chaise. Plus [davantage] marquer (par le regard peut-être simplement) cette décision. Avec la même qualité de geste que lorsque tu la prends au centre de la scène avec Mapuana. Que ce soit toujours cette même attention : cette attention portée au geste de prendre la chaise : ce rapport que tu entretiens avec elle.

Pendant l’alphabeat 1 : les trajectoires interrompues. Tu vas vers le micro, interruption. Tu vas vers le guichet, interruption. Etc. Est-ce tu vas aussi vers les futurs points où sera le guichet : avant-scène court et jardin.

Marquer un regard avant de saisir la perruque. Regard, décision, prise de perruque : trois temps.

Attention : dire ‘’la télévision’’, donner de l’importance à ce mot, efface l’image de la tour. On n’entend plus ‘’la tour de télévision’’, on n’entend plus que ‘’LA télévision’’.

Un peu trop fort le texte ‘‘faire un tour’’.

Marquer la décision d’aller prendre le micro.

Cette pièce est une succession de prises de décision. Chaque décision : comme autant d’hypothèses pour la suite. Hypothèse : décision : et l’évènement, comme ça, il arrive ?

Les maisons. Et dans les maisons. Comme ça, oui.

Chercher la chaise. C’est quand tu l’as vu, et que la décision est prise, que tu penses à descendre, poser le micro, la perruque…

Stéphane : pas les bras croisés derrière le dos.

Tu dis ‘’ Tu es prête’’… suspension… tu prends la décision de remonter. Chaque prise de décision est visible par un mouvement franc. Une impulsion de mouvement, une impulsion franche.

Prends le temps d’être arrivée en haut du guichet, prends le temps de faire l’image, d’être complètement là, là-haut, avant de dire : ‘’à toi’’

La musique, après la plongée : qu’elle arrive après ‘’tu parcours’’…

Tu poses la chaise là devant, tu dis : ‘’tu regardes’’, et en effet tu regardes : ce lieu où tu viens de la mettre, la chaise : ce lieu du nouveau pari.

Tu dis tu ‘‘repars’’, puis, tu repars.

Tu approches. Le corps. Tu touches. Le monde

Bien marquer toutes le virgules dans le ‘‘tu’’. Ceci ici noté : pour la fin.

L’adresse au pantin, sous le guichet : infime.

Qu’il n’y ait pas une accélération dans le mouvement de ta marche quand tu vas vers le centre, par rapport aux mouvements d’avant.

Le mouvement au millimètre près : guichet / chaise : exactement ça : oui : là on voit l’accident : et il n’arrive pas (c’est-à-dire que comme il n’arrive pas mais qu’on le voit : il arrive ET il n’arrive pas).

Ne répète pas ‘’Tu t’arraches. Les cheveux.’’

Comment es-tu arrivé ici. Pas comment ‘’tu es’’, non : comment es-tu, oui.

Prendre le temps d’être au point de départ [prendre le temps d’être au point, d’être prêt], et d’être complètement là, avant de re-commencer la parole : Q – question.

Stéphane : n’apparaît que après que ‘‘Point de départ’’ a été dit.

‘’Point de départ’’ est dit, et EN MÊME TEMPS : Katja, tu commences à marcher vers le point de départ, ET toi Stéphane tu apparais.

Ça n’apparaît pas assez comme une décision le fait que tu décides de quitter le centre en prenant la chaise. Que ça arrive d’un coup ? Tu te lèves.

La décision. Le surgissement de la décision, de chaque décision, doit être visible.

Délire encore plus quand tu embrasses la foule.

Moins fort F. Hardy quand elle [la musique] surgit seule, que ce soit un son plus précis.

Il peut y a avoir un moment plus long entre le moment où Katja tu regardes Stéphane, et le moment où Stéphane tu réponds à Katja par alphabeat-2.

Ne montre pas plus que ça la feuille. Tu la regardes : ça suffit largement pour qu’on la voit et qu’on comprenne que tu la lis.

Plie simplement la feuille, sans le jouer. Et le fredonnement vient dans ce temps où tu plies, oui.

Possible d’abandonner le chant ? Qu’il y ait un temps de danse muette. Sans mot. Sans musique. Vide. Vidée. Le corps. Rien que le corps.

Que les mots arrivent dans un temps de suspension, oui. Mais peut-être pas par un regard au ciel. Par un point : au centre du public ?

Prends ton temps pour dire le texte final.



22 février 2009

1. Combien de rues ? ( : question.) Réponse : toutes. Toutes les rues.
2. Filage. L’entrée de Stéphane fait événement. On ne voit que lui. 1 : il entre. 2 : il bouge. 3 : il prend la lumière. Qu’il te regarde, oui, et l’attention alors se déplace par son regard vers toi.
Le chemin du guichet à la chaise. Quelque chose cloche. Regarder Stéphane ?
Est-ce que le son ne peut pas arriver beaucoup plus tôt. Dans le silence, tu vas vers Stéphane. Tu arrives à son guichet. Là il met la musique, et là tu vas à la chaise. Non. Que le déplacement ait lieu alors que le son premier n’est pas terminé : oui. Pas de déplacement dans le silence. Pas ici.
Glück, bonheur, le mot y est dans les deux langues. Le seul ?
Point. Dire ‘‘Point de départ’’ avant d’enlever les oreillettes. Ou bien ?
Fin alphabeat 1, dernière lettre : P.
Katja, tu dis ‘’P point de départ’’, ou seulement ‘’Point de départ’’. Revoir toutes les fois où tu dis ‘’P - Point de départ’’ et clarifier les intentions.
Au début de la blonde, le geste de chercher par le regard derrière le guichet, le garder pour le moment où tu prends la perruque ?
‘‘A – A votre service’’ est vraiment la première séquence.
‘‘P – Point de départ’’ : l’impossible première séquence.
Qu’est-ce qui te fait quitter le guichet pour sortir de scène : une pensée là que tu tiens dans ton crâne, qui te tire en avant.
PJ Harvey, que se soit vraiment comme un aimant qui t’attire.
Et la tour, quand tu dis ‘’la tour’’ il faut que tu la vois : c’est parce que tu la vois, c’est parce que tu l’as vu que tu le dis.
Il faudrait que la chaise quand tu l’as vue tu ne la quittes plus des yeux.
Prends ton temps là-haut.
Comme pour la rousse, ne parle et ne dis ‘’à toi’’ que lorsque les bras sont le long du corps, que tu es complètement là, revenue.
Prends le temps, c’est avec ce temps que la tension (et l’attention) nécessaire s’installe, revient.

A et B, début de séquence extrêmement bien marquée.
‘‘Tu repars’’, et tu repars, non, pas comme ça.
Là, quand tu reviens vers le guichet, après avoir dit ‘’tu danses’’, là : tu regardes le pantin et là tu t’adresses à lui, ce regard dit que tu t’adresses à lui, que tu t’es adressé à lui depuis le tout début du texte ‘’tu’’.
Robert Wyatt, l’effet dans le corps, oui.
Marque un léger temps après l’accident guichet / chaise. Le temps de : ah, ça a cogné, la chaise, eh mais oui, ah bon d’accord, viens, je t’embarque.
Les points, les virgules, la ponctuation.
‘‘Et maintenant… tu fais quoi’’ : adressé à Stéphane ? très étrange…
P, point de départ, sans cesse annoncé, oui, mais avec un ton moins marqué peut-être que les autres… combien de fois tu l’annonces ?
Qu’est-ce qui déclenche ta marche à W. ? Ce que tu as dit avec V.
Quand tu as dit Zimmer, prends un temps avant de prendre la chaise : le temps de laisser respirer la fin de l’abécédaire.
Et on entendra d’autant mieux le ‘’et maintenant, je reviens’’, qui là est trop collé à l’abécédaire.
C’est pas mal ce rire-sourire avec Stéphane comme déclencheur de ton départ du centre. Une complicité là avec Stéphane.
La disparition du Mapuana peut-être plus tôt, decrescendo plus long plus lent.
Pour dire ‘‘T, Tanzen’’, prends le temps d’être en place, aussi, tu es là, tu es posée, là, et alors tu parles.
Le Prince [musique] est faible en volume par rapport au Bell [musique]. Passage au Sexbomb [musique], où est le chaos ?
Après la guirlande [danse], tant que Stéphane ne t’a pas répondu par l’alphabeat, ne le lâche pas des yeux.
Place-lui bien les deux bras, au pantin : tu t’occupes vraiment de lui.
Fredonner en rangeant, oui.
Regarde vraiment tout le plateau, et va chercher les feuilles, toutes, où qu’elles soient, il ne doit en rester aucune.
Tu fredonnes, suspension et regard vers Stéphane oui, mais là encore prends le temps, laisse le temps, et oui c’est à lui que tu poses les premières questions.




ABC de KF / MP - [Nantes, 27 octobre 2008]




[fichier pdf, ici]


27 octobre 2008



Filage du 23 octobre. Il y a comme deux introductions : un prélude, puis une introduction (didascalies-1, puis abécédaire-1). Le corps et la danse mettent du temps à arriver. C’est aussi en partie le propos. Mais. Comment l’incarner, ce propos. Y aurait-il un mouvement de marche lente au début de l’abécédaire-1. La chaise serait déjà à sa place, au centre-pas-tout-à-fait-au-centre (à deux pas du centre : réellement à deux pas, exactement comme c’était là), et départ pour toi, Katja, du même endroit (devant la porte) et pendant que tu dis abécédaire-1, lente marche jusqu’au centre : le vrai, à deux pas de la chaise, là, au centre : P / Point de départ.

L’intuition que ‘’P / Point de départ’’ n’est pas une séquence de l’abécédaire, mais serait comme une première partie, avant l’abécédaire qui commencerait vraiment avec A. De A à Z. En passant par B et T. Cette intuition pour deux raisons : 1. l’expression ‘’Point de départ’’ est dite à trois reprises dans le solo. 2. C’est la seule séquence qui n’est pas annoncé à cour, avant-scène. 3 ? Intuition. Hypothèses.

Le centre de la scène, oui, c’est à deux pas de la chaise : devant elle : deux pas devant la chaise : c’est là le centre. Centre de la scène. Centre de la chambre. Quand le P de l’alphabeat-1 signe la fin du son et de la danse : ne serais-tu pas justement là, au centre, stoppée dans le mouvement, et reprenant, par la parole : ‘’point de départ’’, prendre la chaise, marcher vers le guichet, didascalies-2.

Entre ‘’tu es prête’’ et ‘’à toi’’, prendre le temps.

Insistes-tu intentionnellement sur LA-TÉLÉVISION, au moment de la tour de Alexanderplatz. N’est-ce pas la tour et sa hauteur et la vue depuis là-haut qui compte davantage ?

Séquence rousse, quand le guichet est retourné et que l’on voit le pantin dans sa case, et que tu quittes un temps le guichet en marchant vers le centre : ce que j’ai vu, c’est ça : tu quittes le guichet pour rejoindre son ancien emplacement, c’est ça qui te fait quitter le guichet, mais au centre de la scène, au centre de la chambre, tu t’arrêtes, tu t’arrêtes au centre, et tu reviens derrière le guichet, là où il est maintenant, et c’est de là que tu repars, c’est de là que tu reprends, c’est : à partir de là : que tu continues. Et c’est avec le guichet, et le pantin dedans : que tu retourneras là-bas au fond. Et c’est là-bas au fond, au sol, que tu laisseras le pantin. Et c’est là-bas au fond que tu iras le chercher pour une dernière danse de séparation avec lui. Et une fois séparée de lui c’est avec le guichet encore, et le guichet seul, cette fois, que tu danseras, jusqu’à te défaire de lui aussi : pour atteindre ta danse, pleine, jusqu’à vidée. Et revoir les chambres. Et faire la tienne. Ta danse. Ta chambre.

La danse vidée : traces-tu au sol par tes déplacements le plan de la chambre. Les traits qui dessinent l’emplacement des murs de la chambre. Où est la porte de la chambre. Où est sa fenêtre. Réponse à ses deux questions par la marche quand tu dis le texte des chambres. Hypothèse : il y a deux porte d’entrée dans cette chambre. La première porte par laquelle tu passes quand tu dis les didascalies-1 (si tu les disais en marchant). La seconde : par laquelle tu passes quand tu dis le texte des chambres. En fait, il n’y aurait qu’une entrée, mais la chambre aurait bougé, entre le début et la fin : la chambre a tourné sur son axe. Le centre n’a pas bougé. Mais les emplacements de la porte et de la fenêtre, oui. Hypothèse. Pour une fiction. Je peux voir et traverser différemment l’espace aujourd’hui. Je peux vivre dedans tout autrement désormais. Faire. Face.

Hawaï un peu fort pendant didascalies-3. ‘’Tanzen’’, pas entendu, mal entendu : musique trop forte à ce moment-là.

Echange regards Katja-Stéphane : qu’il ait lieu peut-être quand tu es en fond de scène, Katja, et non pendant la marche vers le fond de scène. Peut-être.

Que le Sex Bomb commence juste quand tu arrives à la chaise, pour mettre les chaussures, oui. Et que la danse, dans le Sex Bomb, reprenne à la première entrée de Françoise Hardy, trois fois oui.











ABC de KF / MP - [Rennes, 19 octobre 2008 - 23 octobre 2008]




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19 octobre 2008



Là, c’est comme un enfant, le pantin, au début.
Dans l’abécédaire, bien détacher ‘’A’’, et ‘’votre service’’. A / votre service.
L’abécédaire, plus lent, oui.
Pendant abécédaire 1, une posture pour Stéphane : regarder tout le temps l’ordi, par exemple.
Les postures de Stéphane. Regarder les machines. Regarder Katja. Que les regards soient précis et fixés. Qu’ils soient écrits.
Dire ‘’point de départ’’ et regarder Stéphane : dissocier les deux actions.
Peut-être plutôt regarder Stéphane, puis dire point de départ, ou l’inverse.
Qu’il n’y ait pas de précipitation pour commencer didascalies-2, prendre le temps de t’asseoir, d’être assise, avant de commencer à lire.
Marquer la fin de l’image des deux têtes, avant de quitter l’arrière-guichet.
Tu cherches la perruque dessous, et tu la trouves, oui.
Visage et perruque : à la même hauteur.
Fin de PJ Harvey, étrange.
Fin de la montagne / suspension dans le silence / pas de chambres / silence / redescente / plongée.
Comment ‘’B-bis’’ vient interrompre le texte ‘’tu’’, quelque chose à trouver.





20 octobre 2008


Interruption texte ‘’tu’’ / mettre la perruque / B-bis / reprendre.
Pour la séquence rousse-corps-compas (guichet à jardin, avant-scène) : est-ce que le guichet n’est pas face à là où il était, là-bas au fond. Faire face.
Robert Wyatt, tu regardes le ciel, oui, comme si tu cherchais à savoir d’où venait cette musique qui vient d’apparaître.
La rousse dégage et pousse le guichet qui glisse en avant-scène, lorsqu’elle vient du fond, elle dégage aussi d’un coup de pied nonchalant, ou canaille, le porte-texte.
Qu’il y ait un mouvement très cinéma muet genre ‘’oh ciel mon pantin qui est là-bas vite vite aller le chercher’’ quand la rousse va chercher le pantin resté allongé seul au fond.
La rousse qui regarde le pantin en perruque rousse, le guichet entre eux.
La rousse qui vient derrière le guichet et se met derrière le pantin et le fais regarder là où elle était, de l’autre côté du guichet.
Il est fier, il se prend au sérieux, conséquence : il fait une connerie, conséquence : il se met une claque.
Plus (+) marquer l’image du guichet, seul, au fond, à cour, avant l’avancée et la découverte pour le public du pantin resté allongé seul au sol, au fond.
Soigner l’image du guichet seul. Avant même son avancée.
Par le genou.
Par la tête.
Par le bien.
Par le coup.
Par le pied.
Par les cheveux.
‘’Point de départ’’, après la rousse, est dit : non comme une annonce, mais comme une conclusion, un rappel, un résumé, une fin même. Il y a un temps, avant de le dire, une fois que tu es debout. Et c’est le mouvement du corps, ensuite, par son impulsion pour la marche vers la porte : c’est ce mouvement là qui introduit un nouveau début, un re-commencement. Autant qu’une suite. Bien sûr.
Votre visage vide voit vrai.
Dans la danse pleine, la diagonale sur laquelle tu danses : est-ce que tu rejoins les deux anciens emplacements du guichet. Moi je dirais oui.
Bien sûr : c’est sur les violons de Françoise Hardy que revient la guirlande.
Alphabeat… jusqu’à Z. Zimmer. Et tu tournes le dernier panneau, fin de la phrase : ‘’Maintenant’’. Danse vidée. Les chambres. La chambre qui tient. Face. A toi. Noir. La lumière reste sur le panneau : ‘’Maintenant’’.
Que les panneaux ne partent pas de devant vers derrière, mais l’inverse : mouvement arrière vers devant : les fragments de la phrase sont derrière et un à un ils viennent devant.
Que le chant soit vraiment juste un murmure.
Que les mouvements de la guirlande ne claque pas, ne fasse plus de bruit, à la fin.
Guirlande, dans le silence : ne pas inverser le mouvement dans lequel était le corps, ne pas reculer puis réavancer puis à nouveau reculer, vraiment continuer la boucle, finir le mouvement.





21 octobre 2008


1. Un peu plus lent, les didascalies.
Attention à ce que la musique ne couvre pas le texte.
Le pantin est englouti, oui, et tu es engloutie à sa suite, de sorte que l’on ne te voit pas ranger le pantin, mais : toi aussi tu es engloutie. Tu ranges le pantin derrière, sans qu’on te voit le faire. Ou bien : tu l’accompagnes délicatement. Tu le pousses délicatement et le poussant tu descends avec lui, vous disparaissez ensemble : plutôt ça.
Ne pas trop marquer le mot ’’joie’’, ne pas l’appuyer, juste le dire. N’appuyer aucun mot. Faire confiance à la force de chacun.
Séparer ‘’point de départ’’ et le regard vers Stéphane, dissocier. Dire ‘’point de départ’’, puis regarder Stéphane, ou : regarder Stéphane, et, le regardant : dire ‘’point de départ’’. Ou même comme tu l’as fait une fois, un léger mouvement de la tête vers lui, pas même la peine d’aller jusqu’au regard.
Le bermuda, côté-enfant, oui.
Regard sur la chaise, regard sur le guichet (bien marquer les deux regards). Regard sur la chaise, regard sur le guichet, ‘’point de départ’’, aller chercher la chaise, top musique quand tu touches la chaise, aller au guichet avec la chaise, mapuana, et : après la deuxième harpe (début du deuxième cycle dans la musique) : commencer didascalies-2 (au même endroit dans le cycle musical que pour didascalies-1).
Didascalies-2 : lues dans un cahier.
Quand tu dis Berlin, reprendre les gestes qui pointent dans l’espace : Berlin : là. Non : là.
La perruque blonde et la tête qui regarde la perruque blonde sans tête : à la même hauteur.
Quand tu arrives au guichet, tu dis ‘’Was kann ich für sie tun’’, pas ‘’à votre service’’.
Mouvement de la main sur le front (= souvenir) te fait quitter le guichet, PJ Harvey te ré-aimante, te ré-attire vers le guichet.
Quand tu as dit ‘’environ 368 mètres’’, ne répète pas ‘’Berlin, Alexanderplatz’’.
Fin de PJ Harvey, à revoir.
D’abord, nommer Berlin, ensuite montrer dans l’espace, non, pas là, là, oui, là, et répéter alors : Berlin.
Fin des applaudissements shuntés, jusqu’au silence, et le clic de la machine qui arrête le disque, oui, le clic de la machine pourrait être un top pour Katja sur le guichet : clic / et tu enlèves la perruque, par exemple.
La perruque, tu la laisses sur le guichet ou tu la ranges derrière.
Dire : ‘’tu repars’’, non pas quand tu repars et parce que tu repars, mais quand avec le porte-mots tu arrives au guichet.
Par le bout / de ton bras.
Ne pas regarder le pantin, avec le texte ‘’tu’’.
Attention : le pantin a les pieds attachés. Image d’un corps ligoté.
Le pantin, derrière le guichet, au fond, dans la séquence rousse avant l’avancée du guichet seul : qu’il soit collé au guichet, derrière : qu’il y ait vraiment l’image du guichet seul, que l’on voit cette image, la poser, la marquer, la faire.
Attention : qu’on ne voit pas Stéphane sortir.
Musique de la fin de l’abécédaire-2 : qu’elle shunte plus tôt : que les derniers mots soient dits dans le silence. Qu’elle shunte beaucoup plus tôt. Qu’elle parte pour elle-même et non parce que c’est bientôt la fin.
Est-ce possible que ‘’sex bomb’’ soit là plus longtemps avec les deux autres morceaux.
Te servir du chant d’avant pour glisser dans le texte des chambres : prends ton temps dans le texte. Des morceaux d’un texte : comme dans le chant, où ce sont comme des fragments de mémoire du chant qui te reviennent. La même chose avec le texte. Sauf que le texte : tu ‘’l’écris’’, au fur et à mesure que tu le dis. Ou. Sauf que le texte : tu le redécouvres, au fur et à mesure que tu le lis.

2. Stéphane, ne hoche pas la tête pendant didascalies-1.
A / Votre service. Travailler à avoir la même intonation pour tous les mots dans l’abécédaire.
Ce regard vers Stéphane quand tu prends la chaise, après abécédaire-1, oui. Caler ici aussi un top-musique : quant Katja touche la chaise, la musique commence.
Lettre P. Fin du scratch, tu te bloques dans le mouvement, tu quittes la position du corps bloqué dans le mouvement, tu reprends une position ‘’normale’’, debout, tu regardes le guichet, tu dis ‘’point de départ’’, tu vas à la chaise.
A la fin de didascalies-2, dire ‘’à toi’’ avec la même intention, la même idée d’adresse, oui, mais plus neutre.
La perruque, tu la regardes, tu fais l’image du face à face avec elle, tu la montres, aussi = deux temps différents.
Plus lent encore la disparition de PJ Harvey : est-ce que le son peut tenir jusqu’à rejoindre Nina Hagen ?
Tu ranges la perruque blonde. La perruque rousse n’est pas là qui attend : tu la prends.
B / Bis / tu montres le fragment de la phrase, tu roules avec le fragment de la phrase, et c’est quand tu te déplaces avec le fragment de la phrase que tu reprends le texte, c’est dans la reprise du mouvement du corps que le texte reviens, c’est le corps qui a interrompu le texte (mettre la perruque), c’est parce que le corps reprend le mouvement que le texte revient.
Par le bout / de ton bras.
Si tu regardes le pantin, avec le texte ‘’tu’’, que ce soit un mouvement de tête franc, pas courbe, un mouvement droit.
Que les deux pieds du pantin soient attachés, soit, mais qu’on ne voit pas l’attache.
Robert Wyatt encore plus tôt, quand Katja s’accoude. Peut-être.
Et que Alva noto reste aussi loin, oui.
Le guichet, là-bas au fond, que KF rousse soit happée par lui, comme l’est KF de dos, au tout début.
Fin séquence rousse : tu sors du guichet, tu es debout. Cut. ‘’Point de départ’’
Zusammenfassung.
Zimmer.
Zentrum.
Quand tu dis ‘’je regarde devant moi’’ et que tu regardes à gauche, est-ce que c’est le pantin que tu regardes.





22 octobre 2008


Que Katja soit là quand ça commence.
Qu’on ne voit pas le pantin allongé sur le guichet.
Qu’il n’y ait vraiment aucune lumière sur Stéphane.
Ça va pas, la descente avec le pantin. Chercher dans l’accompagnement plutôt que dans l’engloutissement.
Y a-t-il fondu au son à la fin de l’abécédaire-1.
Toucher chaise ou toucher objet : top départ musique, à chaque fois.
Tenu sobre pour Stéphane, oui.
Différence de son entre ‘’faire un tour’’ et micro-main : trop.
Oubli de titrer la séquence ‘’point de départ’’ : ‘’chaque jour’’.
Tu tiens vraiment à jouer entre les jambes du pantin ?
Les pieds du pantin qui gênent ensuite, tout le temps, ses pieds qui traînent…
Un temps d’arrêt pour le guichet au fond à cour, marquer l’image.
Marche militaire pour aller chercher le pantin, oui.
Peut-être en effet ne pas chercher l’engloutissement dans le meuble, à la fin de la rousse, mais plonger dans la case, en rythme avec la musique.
Comment es-tu arrivé ici.





23 octobre 2008


Notes éparses. Retour sur. Notes éparses. Autour de moi. Autour du monde. Vous. Moi. Monde. Vous. Votre. Tout revoir. Les chambres. Point de départ. Chaque jour. Répondre. Jusqu’à ce que. Le corps s’ouvre. Maintenant. Tu marches vers la séquence suivante. Savoir s’asseoir sur une chaise. Est-ce qu’on voit les feuilles. Un cahier. Tourner les pages d’un cahier. Faire un tour. Jusqu’à vivre ce corps. Ecrire. Dialoguer. Etre. Ouvrir. Vivre. A la recherche du verbe. Laisser tomber la phrase. Répondre par le geste. Ça ne cesse de se préciser. De s’enchaîner. Ça vient sans arrêt à la suite de. Attention à ce que le ton ne soit pas trop dur, pour abécédaire-1. Fondu de la musique à la fin de l’abécédaire. Non.

Texte ‘’tu’’ ancienne version : ‘’tu tombes’’ : quatrième verbe, après la plongée. ‘’tu reconnais’’ : quand tu saisis la perruque rousse. Peut-être pas répéter deux fois ‘’point de départ’’ : est-ce que ça ne brouille pas l’idée de : une lettre / un titre / une séquence.

Cinq séquences : cinq entrées, très marquées, très précises.

Commencer le texte ‘’les chambres’’, de dos, en marchant et rejoignant le fond de la scène, oui.

Que chaque séquence soit annoncée en disant le mot ‘’séquence’’ ? Par exemple : ‘’séquence 1. P. Point de départ.’’ Et pourquoi pas le mot ‘’chambre’’ à la place du mot ‘’séquence’’.











ABC de KF / MP - [Rennes, 14 octobre 2008 - 17 octobre 2008]



14 octobre 2008



1. Projection. Mémoire. Les didascalies, comme cadre à toute la pièce : un mélange de ‘’ça se passe’’, ‘’ça va se passer’’, ‘’ça s’est passé’’, ‘’ça ne se passera pas’’, quelque chose qui renomme ce qui s’est passé, qui dit ce qui n’a jamais eu lieu : des hypothèses, des pistes, des imaginations, quelque chose qui dit ce qui aurait pu avoir lieu. De ce qui se passe : on a envie de dire quoi, et de ne pas dire quoi : quelle volonté de dire quoi, définir quoi on dit, quoi on décide de dire, pourquoi on ne dit pas, est-ce qu’on ne parle que des corps et que des déplacements dans l’espace ? Les didascalies. Revoir le texte ‘’faire un tour’’. Les didascalies : une distance, une mémoire. Mettre à distance les corps du passé. Avancer de manière organique sans que les matières se fassent violence. […]

2. D. Dans l’entité. Dicter. Dans. L’abécédaire : comme une liste qui n’est pas la tienne. L’abécédaire : comme une liste qui est la tienne. Tu lis des mots qui ne sont pas les tiens. Tu dis des mots qui sont les tiens. Tu dis : ce qui te revient. Il y a les lettres qui sont là. Elles se projettent devant toi, mentalement. Tu te retrouves face à telle lettre : et tels mots te reviennent. Quels mots te reviennent. Le temps : avant que le mot, les mots, te reviennent. Un seul mot te revient. Kind. Les lettres sont projetées, les lettres sont dites : les mots reviennent. Parmi les mots dits certains coïncident avec des éléments, des objets du présent. Nommer le lieu. Les mots coïncidant avec des éléments ou des objets du présent sont repris, précisés. Fil, par exemple. Précision : 1000 fils de nylon. Didascalies dites : comme le souvenir d’un vécu. Didascalies dites : comme l’annonce de ce que tu vas faire. ‘’A votre service’’, oui. ‘’Assistante bilingue’’, pas utile de le dire, tu le dis en traduisant, tu le dis : par les faits. Des poses à la table où tu lis les didascalies, comme ta feuille de route que tu lis. Mais est-ce du souvenir ou de l’avenir. Est-ce lu, ou dit. Si c’est lu, qui a écrit ? Une pièce dans laquelle tu entres, et tout est là. Tu entres dans ton propre lieu, dans ton propre corps, dans ta propre mémoire. Une danse dans ton propre corps. Une danse dans ta mémoire, au présent de ta vie. Quelle est cette pièce dans laquelle tu entres. Les objets de la mémoire, sont à l’intérieur. Les lettres de l’alphabet : sont les premières lettres de l’infinité des mots. La lecture derrière le guichet, avec certains mots lus dans le silence, avec d’autres mots lus à voix haute. Une phrase, une seule, que tu répètes. Laquelle. Tu danses avec les fantômes. Un fantôme : est un corps qui manque. Il y a un dj dans mon corps de mémoire. Le lieu = ton corps de mémoire. Poupée [1] / dans poupée [2] / dans poupée [3] = 1. la pièce dans laquelle tu entres [dans laquelle tu es, là, ici] / 2. ton corps dans cette pièce / 3. l’intérieur de ton corps. Tu es dans cette pièce comme le geste est à l’intérieur de ton corps : tu es dans cette pièce avec la même nécessité d’être que le geste a de sortir de toi. Sortir de toi = être. Une accélération dans les souvenirs, par le son, par la prolifération des sources musicales, un tourbillon-ivresse dans le mix : jusqu’à la réconciliation : Françoise Hardy, jusqu’au corps seul, plus besoin de musique, plus besoin de mots : le corps, rien que le corps et son mouvement. Est-ce que ce n’est pas l’alphabet-scratch qui vient interrompre par le corps les mots de l’abécédaire dit. Y aura-t-il des feuilles. Mais que sont ces feuilles. Dans le texte ‘’tu’’, pas de verbe convoquant des parties du corps [par exemple, tu talonnes]. Que le ton grave du texte ‘’tu’’ s’allège et s’ouvre vers ce que le corps incarne à la suite du mot : la danse. La rousse, elle joue et elle range en même temps : pour la danse libre qui vient. Si une voix off autre que la tienne parle, c’est celle de l’absent, c’est le pantin, l’absent qu’il te faut, le manque nécessaire, l’absent dont tu te défais pour sans lui enfin être. Et après la valse du pantin, tu sors de derrière la table, et tu te tournes vers Stéphane, et Stéphane n’est plus là : l’espace vide derrière la table de mix : le pantin, tu l’as jeté, tu es seule dans la case, dans le guichet, tu es seule, tu ne peux pas encore, tu vas chercher du regard Stéphane, il n’est pas là : tu es vraiment seule : c’est maintenant : à toi. Ce lieu : c’est la chambre d’origine. C’est le lieu de l’image qui manque : l’image d’origine : nous venons d’une scène où nous n’étions pas. La chambre qui tient. Face. A toi.





15 octobre 2008


1. Hier. 1. […] Et il est où l’abécédaire. La question de l’abécédaire. La question des poupées russes. Les didascalies : mélange de l’exposition des actions du spectacle en train de se jouer, et de lecture des actions du spectacle qui va avoir lieu, et de la mémoire des actions qui ont eu lieu dans le travail vers le spectacle qui a lieu, et de l’imagination d’actions qui n’ont pas eu lieu et qui n’auront pas lieu dans le spectacle qui a lieu [ce qui ne veut pas dire qu’elles n’auront pas lieu ailleurs : définir cet ailleurs : la vraie vie : définir, dès lors : quelles actions sont désirées pour la vraie vie et dont la représentation n’est pas souhaitée sur le plateau]. Poupées russes. Une dans une dans une. 1 : poupée extérieur [didascalies] à l’intérieur de laquelle il y a Katja. 1 : c’est la pièce, c’est le lieu, c’est le monde tout autour jusqu’à cette pièce ici, à l’intérieur de laquelle il y a Katja [tu ne dis pas ‘’moi’’ ? tu dis ‘’Katja’’ ?… ne serait-ce pas ‘’le corps’’ qu’il faudrait dire]. 2 : Katja, le corps, à l’intérieur duquel il y a projections de fiction [rousse, blonde…] et surgissement de mémoire. [La projection a besoin d’un support pour être accueilli et rendu visible [par exemple, l’écran]. Le surgissement a besoin d’un corps d’origine. La projection a aussi une origine] 3 : les corps de fiction, la représentation de la mémoire qui revient, surgit : c’est maintenant que tout commence. Le monde, jusqu’à cette pièce : est le lieu de l’accueil pour les corps. Le corps, comme le lieu vivant de la mémoire. Le corps, comme le lieu d’accueil et de vie de la mémoire.

Comment es-tu arrivé ici. Réponse [non à comment, mais à pourquoi, et même à pour-quoi-faire], réponse : pour construire des pièces [dans la pièce], pour travailler le lieu du travail, le lieu du travail de la mémoire, pour accoucher de ta propre mémoire. Pour construire : ta chambre. Pour vivre : ta danse. La naissance est pour chacun d’abord un accès à son être propre. Le spectacle : ce serait ça : par l’acceptation de la mémoire que porte le corps : la naissance à soi. Interroger ce qu’on fait. Répondre par les actes. Question de la création, dont la création artistique est une mise en forme, une écriture, une re-présentation : redire, relire – se relier à - la création du monde, la création de soi, pas moins. Question de la création. Le présent : nommer ce qui est. Comment tu vas faire. Quand tu entres, là, qu’est-ce que c’est le travail. La création. La réminiscence. L’héritage. La filiation. La projection. Le désir de re-vivre (vivre à nouveau, à neuf, entendre désormais revivre comme : vivre à neuf, et non plus comme vivre la même chose). L’imagination (l’imagination réalisée est la vraie vie). La fiction (la fiction est ce qui ne se réalise pas, ce que l’on ne veut pas voir se réaliser, mais pour quoi il est cependant nécessaire de trouver une forme : pour le dire, pour le montrer). L’héritage que tu aimes. Aimer = vivre avec. Avec l’autre. Avec les autres. Avec l’autre que tu deviens, sans cesse. Je est un autre = je ne cesse de devenir autre = je est le devenir de je : et si je est vivant il ne cesse d’être l’autre de ce qu’il fut et devient sans cesse autre que ce qu’il est. Je est un autre = principe de la vie. Je est un même = principe de la mort.

Et maintenant, tu fais quoi. Création = dire oui. Création = faire le oui. Création = incarner le oui. Répondre à ‘’combien de corps me faudra-t-il quitter’’ par le oui. Répondre à cette question qui oscille entre passé et futur par le présent du oui. La différence entre le non et le oui. Le non se pense en rapport à, il est un combat contre. Le oui s’affirme par la présence et l’accès à, par l’excès. Entre le non et le oui, il y aurait un pont : qui serait la mise à distance de ce qui va devenir les anciens ennemis, les fantômes, qui ne sont pas détruits, niés, tués, qui ne sont plus combattus, mais reconnus, et mis à distance : et maintenant : l’espace est à toi pour ce qui est : le monde, aujourd’hui, l’autre, les autres, aujourd’hui, avec toi, toi, avec eux, dans un mouvement d’allant et non plus de retour qui te retient.

Fil dramaturgique : Katja qui exp(l)ose la grande poupée dans quoi surgissent les fictions et la mémoire. Abécédaire lu, Abécédaire scratché. Filiation. Héritage. Historique. 2008. Rennes. Berlin. Arzon. Nous sommes héritiers et contemporains des 2O dernières années. Et de bien davantage. Oui. L’Histoire. La séquence 1989-2009. CESSER DE SUBIR L’HISTOIRE. MARCHER VERS. TON SENS PROPRE. QUEL SENS COMMUN. A la recherche de ton mouvement, à la recherche de ton oui, seule voie pour un accès au monde, seule voix pour un dialogue avec.

C’est quoi ce guichet : c’est l’unique objet-mémoire du présent proche : l’objet-mémoire d’un temps du travail en cours : un lieu du travail : une masse derrière laquelle se cacher, aussi, dedans laquelle se cacher, encore, parfois. Pourquoi aller derrière ce guichet. Parce qu’il rappelle quoi. Parce qu’il te rappelle. Parce qu’il y a quoi à régler encore avec lui. Y retourner. Batailler. Ecrire dessus. Tracer des lignes de projection. Pour dépasser le guichet. Le mettre à distance. Pouvoir revenir à lui, et danser avec lui : non plus avec ce qu’il fut, mais avec ce qui est : le mouvement libre de la danse de la rousse avec lui. Joie. Cela dit : il est un objet : pas un corps. Il manque, encore, un corps : la rencontre : de cet autre corps, la quête : de cet autre corps. Ici sur le plateau : la quête. La rencontre : a lieu ailleurs. Le noir final serait une lumière où l’évidence de la rencontre n’aurait pas la nécessité d’être représentée : salut à toi vraie vie je viens : fin : début.

Abécédaire. Mots. Blocs. Chaque lettre ouvre à l’infinité des mots commençant par elle. Parmi cette infinité, il y a : les mots qui te reviennent. Parmi ces mots qui te reviennent, il y a : ceux que tu retiens. Ceux que tu veux re-dire. Re-vivre. Encore une fois : vivre à neuf. Avec chacun des mots que tu retiens, le corps fera une séquence. 5 séquences. 5 séquences de vie. 5 séquences historiques. Chaque mot déclenche une phrase ou un fragment de phrase. Pour chaque séquence : un fragment de phrase. Les 5 séquences : forment la phrase : forme le spectacle.

Con-texte. Pré-texte. Pro-jeter : jeter devant. L’alphabet, l’ordre de l’alphabet, il organise le chaos. Un ordre qui n’est pas le tien, un ordre qui est commun à tous. Et les lettres de l’alphabet : te traversent. Elles trouvent en toi des mots qui résonnent. Elles font résonner en toi des mots. Chaque lettre qui te traverse fait résonner en toi des mots. Une fois tous ces mots en toi ayant résonné : 5 te reviennent : comme des mots fondateurs. Comme des mots que tu veux redire, revivre, relier. Et tu passes de la parole au corps : 5 mots, pour 5 séquences de corps [[le passage à la parole : est un adieu à l’enfance (infans = sans la parole) ; le passage de la parole au corps : serait l’accès à soi] [et l’on ne cesse jamais de passer à la parole, et l’on ne cesse jamais de passer de la parole au corps : car ces passages dialoguent : un dialogue en écho avec l’origine du corps]]. Un fragment de phrases naît de chaque mot. Ou bien : un fragment de phrase : se forme par le corps dans chaque séquence : le fragment de phrase est révélé par la séquence. Le fragment de phrase est-il donné à lire avant ou après la séquence. Ces fragments de phrase sont-ils donnés à lire pendant le spectacle. L’ensemble des fragments forme la phrase. L’ensemble des séquences forment le spectacle. L’ensemble des spectacles disent le monde. Nous ne sommes pas seuls. Pas seulement seuls. Nous n’avons pas à dire tout. Nous ne pouvons pas dire tout.

Un mot, qui résonne en toi. Un mot qui fait écho en toi, et par lequel TU TE TRADUIS. Les fragments réunis écrivent la phrase : aujourd’hui.

Le ventilateur, tu le nommes. Pourquoi lui et pas la perruque. Parce qu’il n’est pas là, plus là, parce qu’il ne joue pas, parce qu’il est absent. Nommer : les absents. Ce qui est présent n’a pas à être nommé : ce qui est présent est. Ce qui est visible n’a pas à être nommé. Nommer l’invisible. Les absents sont présents, invisibles mais présents. La force de l’absent : la puissance de sa présence. Nommer l’invisible.

Danse pleine : j’ai un corps. Danse vidée : je suis un corps.

Chaque jour
Me dire Que
C’est la même chose
Que je danse
Chaque jour comprendre
Comment mon corps s’ouvre
A la venue du présent
Maintenant le oui

Tu es dans cette pièce avec la même nécessité d’être que le geste a de sortir de toi. Sortir de toi = être.

2. Aujourd’hui. Le début. Le commencement. Les didascalies, en off, jusqu’à ‘’tu fais le résumé du spectacle’’, là : début de l’abécédaire. A, B, C, D, jusqu’à P, les mots de P, le dernier mot de P : Point : Point de départ. Avoir le dernier mot : tel est le point de départ. Alpha-beat : vocabulaire, fonction de mon corps, nécessité, pulsion, impulsion, physique, exposition d’une façon de fonctionner, là où je puise, potentiel, en puissance, possible, parole, par le corps, par là que ça passe, par là que j’entre en création, point, point de départ. Enchaînement des séquences jusqu’à la rousse, après le jet du pantin, la valse du pantin, la libération par le pantin, le rejet du pantin, puis les questions, et tu te retournes : et Stéphane n’est plus là. Point de départ. Tu retournes au point de départ. Tu reprends l’abécédaire. Là où tu l’avais arrêté. Tu reprends la même place dans l’espace. Puis, didascalies-3. Puis la danse pleine, jusqu’à la guirlande. Puis l’alpha-beat-2 qui reprend à Q, et la lecture de l’enchaînement des fragments de la phrase (relire la phrase, la lire en entier, jusqu’au (jusqu’à la relier au) dernier fragment qui introduit la dernière séquence. Danse vidée. Puis les chambres.

1er essai. Le tout début. Didascalies. Abécédaire, de A à P. Point de départ. Alphabeat-1. Aller au guichet. Lecture didascalies-2, au guichet. La blonde. Berlin. Etc.

Didascalies 1 & 2 : elles disent ce que tu vas faire au guichet. 1 + 2 = toute la scène au guichet. 2 est la suite de 1.

Après la danse pleine, dégager le bureau, revisiter la phrase : pendant alphabeat-2, avant la danse vidée.

Fin de l’abécédaire, didascalies-3 qui annoncent la danse pleine, tu dis ’’tanzen’’, en même temps qu’on entend (dernier mot qu’on entendra des didascalies) ‘’tu danses’’, listen to my voice, prolifération du son jusqu’à Françoise Hardy, tanz, tanzen, danse pleine, guirlande, alphabeat-2 [pendant alphabeat-2 : relier les fragments de la phrase, du premier jusqu’au dernier, qui annonce la séquence qui vient : la danse vidée (est-ce que la danse vidée commence avec alphabeat-2 et continue avec Neil Young), danse vidée, les chambres.

Alphabeat-2 : un autre que le premier : reprendre à Q, et choisir la version allemande si le premier a été entendu en français. Ou l’inverse. L’inverse. Commencer par l’allemand.

Abécédaire : que les mots t’apparaissent : jouer l’apparition des mots, un à un, la venue au présent des mots, un à un. Ne pas jouer, dis-tu. Qu’on puisse l’entendre, cependant : par le rythme. Point. Par. Point. Départ. Que ‘’point’’ et ‘’point de départ’’, soit dits dans des intentions différentes. ‘’point’’, sans intention ; ‘’point de départ’’, avec intention. Les mots t’apparaissent. Rajouter ‘’départ’’ à D. Il y est déjà. Point. Point de départ. Les mots t’apparaissent. Te viennent. ‘’Point de départ’’, ça : tu le décides, tu l’annonces. Tu veux le point de départ, tu vas chercher du regard le point de départ, dans l’espace, tu marches vers le point de départ, tu annonces la séquence : tu la dis, tu la titres : ‘’point de départ’’. Tu l’installes. Tu déplaces la chaise. Tu vas montrer et dire le premier fragment de la phrase. Est-ce que alphabeat-1 lui aussi ne s’arrête pas à P. Le geste qui trace, sur le guichet : il commence par ta main qui touche le guichet, il commence par ta main qui vérifie la réalité de la matière.

Fin didascalies-1. Est-ce que tu pourrais commencer, maintenant. Noir. Début. Ça commence vraiment, là : lorsque la lumière revient, et que l’on te voit ailleurs, et que tu parles, on te voit parler, on te voit commencer à marcher (si tu marches). Musique et voix ne commencent-elles pas ensemble. Pas de synchro entre déplacement vers le centre et changement de musique.

Le son des mouvements que l’on entend par le micro-hf, oui. Alpha-beat-1 : ton corps est attiré par des points dans l’espace, comme si le sol était par endroit aimanté, comme si des coins de l’espace étaient aimantés, et à l’intérieur de ton corps il y a un morceau de métal qui est attiré par les aimants dans l’espace ; à l’intérieur de ton corps, il y a quelque chose qui cherche à sortir.

Les gestes qui tracent te permettent de quitter ce premier temps de l’aimantation, mais parfois encore un peu le guichet t’attire. Quitter l’aimantation (1), désigner l’espace (2), objectif : plongée devant (3).

Dire ‘’à votre service’’, oui, mais ‘’assistante bilingue’’, non. PJ Harvey. Aimantation vers le guichet.

Plus (+) de temps pour Berlin. Que l’image apparaisse, tu la vois, tu la regardes, tu es stupéfaite de voir ce que tu vois, la parole ne vient qu’après cela. La stupeur, puis la joie, et l’emballement dans la joie, et la montée de joie et les mots d’un souvenir qui revient.

Tu ne répètes pas ‘’P’’, après la rousse : tu dis ‘’point de départ’’ : car ça te revient que c’est de là que tu viens : et le chemin qu’il t’a fallu parcourir pour arriver là te revient : et comment tu es arrivé là te revient. Et tu retournes au point de départ d’où tu es partie. Sauf que désormais, tu n’es plus la même. Tu reprends, tu prends la suite.

Au début, à la fin de abécédaire-1, tu changes de vitesse de mouvement quand tu as fini l’abécédaire, et que tu vas chercher la chaise pour la mettre au milieu. La musique et les didascalies joue en même temps jusqu’à l’annonce du titre, oui.

Dans le silence de la fin de la guirlande, continuer le mouvement de ronde.

Est-ce que tu gardes tes chaussures pour la danse vidée. Neil Young, oui. Dans la danse vidée, tu redessines et retraces l’espace, oui : re-dessines et re-traces : à neuf, oui. Est-ce que tu dessines au sol les traits du plan de la chambre.

Comment la parole revient. Pour les chambres. ‘’Et c’est la chambre.’’ Nécessité que la question de la chambre soit présente avant. Si elle vient à la fin, c’est que la question est centrale. Si ‘’la chambre’’ vient à la fin c’est qu’elle est la réponse à la question. Quelle est la question ? Comment es-tu arrivé ici. Et ? Maintenant. Je fais la chambre. La mienne. Celle qui coïncide avec mon désir. Chaque lieu, où je suis, est le lieu de la chambre : celle qui vient, celle qui est. Celle que je suis. Et qui accueille. Je vais dans la chambre. Je suis la chambre qui va.





16 octobre 2008


1. Extraits de notes de Berlin revues ce matin :

KF qui met une perruque et qui demande : et là, c’est qui.

Combien de langue me faudra-t-il parler. Combien de corps me faudra-t-il laisser. Combien de corps me faudra-t-il pour faire. Pour faire le tour. Le tour du monde. Et rejoindre la chambre. Il me faudra. Un tour. Un seul. Il me faudra. Un tout. Il me faudra. Laisser les corps. Les corps anciens. Les anciens. Les ancêtres. Pour entrer dans la chambre. La mienne. La chambre qui va. Avec mon corps. La chambre qui me va. Et où ton corps. A distance du mien. Est celui vers lequel je viens.

Une chambre forte. Un coffre-fort. Un secret inviolable. Je suis : le monde des chambres. Je suis : la chambre des mondes. Je suis la chambre, où, dès demain. Je suis la chambre d’aujourd’hui.

Les chambres des mots. Chambre d’écho. Chambre des corps. Chambre des morts. Un mort se fraye un chemin. Dans mon corps. Un mot, dans mon corps : un écho pour dire oui : à la vie, encore.

[…] est-ce le bon mot. Un mot. Dans ton corps. Le mot juste. Le corps juste. Adéquat. A ton désir.

2. Qu’est-ce que je me sens bien avec cette perruque. Dis-tu. Plus lent, l’égrainement des mots dans l’abécédaire. Te placer devant la porte. Marquer la fin de chaque lettre, par le dernier mot. A toi = c’est à toi = à toi de jouer = vas-y. La perruque : tu la prends parce que tu la vois. C’est le son de ‘’tun’’ par association de son qui t’amène à ‘’tour’’, à la tour. Le souvenir monte, et vient, tu ne le sais pas encore, tu te touches le front : c’est un signe du souvenir qui frappe à la porte, dedans. ‘’A peu près 368 mètres de haut’’, pourquoi dire ça. Berlin, la tour, oui. Partir sur une évocation de la tour de Berlin, une marche dans Berlin, faire un tour, dans les rues, revoir le texte. Tout revoir. Vas-tu derrière le guichet pour dire ‘’les chambres 1’’. Et ce ‘’tu’’ que la rousse dit n’est pas une didascalie, mais une variante de didascalie, une adresse à l’absent, à tous les absents, à l’absent figuré par le pantin. Est-ce que le guichet côté jardin, devant, est placé symétriquement à sa place au fond, côté cour. Ce que tu pointes quand tu es là bas au fond : c’est là où tu es maintenant, devant. Et ce que tu pointes maintenant que tu es devant, coté jardin : c’est le point là-bas où tu étais, au fond. Point de symétrie : le centre de la scène. Tu passes encore par dessus le centre. Tu tournes autour du centre. Faire un tour : autour du centre. Le centre de la ville. Au centre de la ville, il y a une chambre. Au centre du plateau. Au centre de la ville. Il y a. Le cœur de toi. Ta chambre. Le guichet qui marche tout seul, oui. Là : tu encules le pantin. Les pronominaux : illustratifs. L’adresse au pantin, avec la reprise du ‘’tu’’, oui. La séquence KF blonde : plus (+) de temps à saisir la perruque blonde, à la considérer, à regarder l’autre visage sans visage : c’est le premier moment du double, auquel plus tard, fait écho la scène de KF rousse face au pantin avec la perruque rousse, tous les deux séparés par le guichet. Il y a : ces deux fois où ton ‘’tu’’ s’adresse. 1. au pantin, absent 2. à Stéphane absent. Ne pas redire ‘’P’’. Redire ‘’point de départ’’. Questions. Quelles questions. Quelle question. Répondre. C’est trop fort, le son, pour didascalies-3. Didascalies-3 : pas la peine de dire ‘’je danse’’ : puisque tu le fais. Qu’il n’y a jamais pas de son : un mix du début à la fin sans interruption. Même sous les didascalies en off. Si silence : un seul. Dans la danse pleine, quand tu recules, là-bas au fond, côté cour, ne rejoins-tu pas la place derrière le guichet, là où tu étais. Cinq points dans l’espace : 1. guichet au fond, côté court ; 2. devant la porte ; 3. guichet devant, côté jardin ; 4. guichet devant, côté cour ; 5. Le centre. L’espace devant la porte est un déplacement de l’espace qu’occupe Stéphane. La chaise est au centre quand tu t’assois. Pas vraiment au centre. Le vrai centre de la scène est pour le cœur de la chambre. La position dans l’espace de Stéphane est symétrique à l’une des positions du guichet, celle où KF est à la place du pantin. Ne pas trop entendre Françoise Hardy, pas trop brutales ses venues, subliminales, est-ce qu’on a entendu, est-ce qu’on reconnaît ? Il y a quelque chose qu’on entend là par dessous mais c’est quoi. Est-ce que le texte ‘’chambre-2’’ ne commence pas avec la fin de la danse vidée. Chambre 2 : commence au centre, et avance.

Cinq points dans l’espace. Cinq séquences. Cinq doigts pour une main. Le spectacle. Est une main dans laquelle tient le cœur qui bat pour la chambre qui va.





17 octobre 2008


Didascalies-1 off, KF de dos avec pantin de dos, KF parle au pantin. Texte ‘’tu’’, le guichet se retourne et l’on voit le pantin : tu parlais au pantin.

Que musique et abécédaire-1 commencent vraiment ensemble.
Tuiler les séquences corps-textes et les séquences son. Que le changement musique ne soit pas calé sur le changement de séquence. Qu’il soit plus autonome et indépendant (même si en réalité calé).
Pendant alphabeat-1, est-ce que tu danses déjà, parfois, ou est-ce que tu n’es que traversée par des forces, des énergies, qui de l’extérieur t’attirent et t’aimantent, et de l’intérieur veulent sortir.
Séparer les actions : te toucher la tête, le front, une pause, voir la perruque, la saisir, la regarder, la mettre.
A. Votre service.
Was kann ich für sie tun.
A votre service.
En fait, le texte ‘’faire un tour’’ commence en off, tu le traduis, puis il est mangé par le son et tu le continues en le disant.
Fin de la séquence KF blonde, dans le silence, là-haut, sur le guichet, oui : et continuer dans le silence la descente, t’asseoir, plonger, tout ça dans le silence, oui, plonger, avoir plongé, et être là au sol, oui / interrompre la séquence / cut, TU fais le cut / TU marches vers la séquence ‘’Bis’’, que tu annonces.
Départ de la musique après le début du texte ‘’tu’’, oui.
Le corps. Le monde. Voilà.
Pas la peine de regarder le pantin, on le voit. Le fait qu’on le voit fait que tu lui parles.
Que Alphanoto arrive un tout petit plus tôt, qu’il ne vienne pas parce que la séquence ‘’tu’’ est finie, est en train de finir, qu’il arrive avant le début de la fin, qu’il arrive par sa nécessité propre.
Enchaînement Robert Wyatt avec le son d’après : qu’il trouve son autonomie, aussi.
Pourquoi tu laisses le pantin là-bas au fond.
Les verbes pronominaux : les faire. Et dire autre chose. Associer à chaque pronominal un autre pronominal ou un autre verbe (non illustratif de ce que tu fais).
Ne pas répéter P, à la fin de la rousse. Redire ‘’Point de départ’’, oui, comme bouclant la boucle de l’immense incise que vient d’être toute cette première partie du solo.
La musique, un tout petit peu après le tout début de la reprise de l’abécédaire, oui.
Que faire de ce trouble quand tu dis ‘’Stéphane’’.
Entrée du son dans la fin de didascalies-3, oui.
Comment et pourquoi les chaussures, comment et pourquoi à ce moment-là, pendant la danse pleine.
Equilibre Françoise Hardy avec le reste de la musique, parfait, sauf à la fin, un tout petit peu trop présent. Avant qu’il n’y ait plus qu’elle.
Les gestes de la guirlande reprennent quelque chose de l’ordre de la danse-non-danse avec pulsions de l’intérieur qui agissent le corps.
Que le dernier panneau soit tourné après le dernier mot du texte chambre-2.










ABC de KF / MP - [Rennes, 20 mai 2008 - 23 mai 2008] - [Nantes, 30 octobre 2008]



20 mai 2008 - 23 mai 2008



N’aie pas peur de marquer un temps, Stéphane, avant de lancer le son. Au début. La tour. La première fois. Un petit. Tour. Au. Tour. Un. Tour. Sur là. Tour. Décomposer. La phrase. Echo à la décomposition de certains mouvements. N’arrache pas la perruque : violence de l’image. Veux-tu cette violence ici. Ne répète pas la hauteur de la tour : violence de l’image : dans le sens d’une chute-suicide. Veux-tu la violence de cette image ici.

Le vrai public avec tous les guillemets de la création. Dit quelqu’un. De danse. De hors. De dans. Je n’ai rien contre le socioculturel. Dit quelqu’un. Une culture de groupe marginalisé. Dit quelqu’un. Les jeunes des cités problématiques. Dit quelqu’un. La rue : parce que pas d’autres endroits. Les gens de la rue. L’envie d’être reconnu. L’incognito de la rue. Se faire reconnaître dans la rue. Annuler le pouvoir unificateur, désindividuant de l’espace public. La reconnaissance. La salle. Inside. Outside. Le bal du 14 juillet. Une pratique de danse de loisir. Une revanche du corps dans un monde virtuel. Une lutte du visible dans un monde de l’invisible. Un rapport entre le visible et l’invisible. Ça ne nous intéresse que lorsque c’est chorégraphié. Dit quelqu’un. Un geste chorégraphié. Un geste non-chorégraphié. Une expérience partagée entre danseurs et non-danseurs. Un espace aménagé, pré-affecté [pré-affecte-moi-l’espace.com] : lumière, son, le public y vient exprès. Dans l’espace public : le sol est dur. Les intempéries. Un événement où l’on n’est pas normalement CHEZ SOI. Un temps affecté [affecte-moi-le-temps.com] : le festival. L’intime. Des systèmes pour fabriquer l’intime. Un lieu physique et symbolique. Oublier le lieu. Etre en relation avec l’environnement. Donner à voir l’environnement. Choix de rapport. Lieu de risque et d’expression et de représentation. Montrer son sexe aux dieux pour les faire rire. Aller au plus près de la vie concrète. La distance. L’écart entre. Le ‘’au plus près’’. Excusez-mon-accent-pakistanais.com. Pour-ceux-qui-voyagent-jusqu’à-Paris.com. Trouver la liberté des deux côtés de la peau. Si je n’avais pas fait attention, j’aurais marché dessus. Les deux côtés de la peau. Si je n’avais pas fait attention, j’aurais marché dessus. Un corps pauvre. Un corps de pauvre. Un corps qui vit à la rue. Les questions de l’art. L’au-delà. Est au pied de chez toi. La création de l’espace autour de soi par la présence. L’au-delà. Est un corps qui vit à la rue. On passe. On ne fait que passer. On voit des fragments. Elle dit : c’est bien pour ceux qui y participent ET c’est épouvantable. Les spectateurs, un peu dedans, un peu dehors. Vivre à la rue. On a tendance à se mettre autour, on ne va pas traverser le dispositif. Si tu ne traverses pas le dispositif, le dispositif te traversera. Traverser. Vous savez que Marseille est sans cesse en travaux. Être là, tous les jours, et tous les jours là, faire avec le hasard de ce qui se passe. Être là toute la journée, tous les jours, au travail, dehors, tous les jours, dans la rue, ouvert à ce que le réel vient perturber du fait de l’immersion non protégée dans le réel-même. Confronté à la réalité de l’artiste, parfois, ça ne peut pas se faire. Confronté à la réalité de la vie. D’un corps. Partir d’un lieu, et se répandre dans la ville. Dit quelqu’un. Partir, et revenir : revenir avec tous ceux qu’on a croisé. Un rêve : que le public revienne dans le lieu [pré-affecté], avec l’artiste. Le joueur de flûte. L’imprévu du réel. Espace public / espace de travail. La magie de la synchronisation. Un projet à l’échelle de la ville. Quelque chose a lieu en même temps à différents endroits dans la ville. Penser dans la ville à un lieu comme le lieu de la représentation de la ville. L’espace public : un espace de travail où questionner avec les habitants du lieu le rapport avec l’espace public. ‘’Ma traversée de l’espace public’’. Espace public, écrivain public. Bomme soirée et à bientôt aux Champs Libres. ‘’Je vais faire bref’’ osèrent-ils chacun promettre. Ont-ils osé chacun dire. Ont-ils chacun osé ? Faire face aux caméras de vidéo-surveillance. Ils n’ont pas pensé à l’heure de fermeture du lieu. Un lieu qui ferme. Un lieu qui ouvre. Un lieu ouvert. L’espace public. Un lieu statique. Des lieux statiques. Des marches dans la ville. Des récits de marche. Des récits des lieux statiques. Aller d’un lieu à un autre. De mon lieu à ton lieu. De son lieu à son lieu. Epuiser les rues de la ville (mon projet). Chacun choisit sa contrainte de marche dans la ville. De quel point à quel point. Comment. Il faut profiter du temps. Il faut oser le temps. Utiliser un lieu qui n’utilise pas d’habitudes. Utiliser un lieu qu’on n’utilise pas d’habitude.

Tu nommes. Tu testes l’espace. En le touchant.

Faire. Un temps. Faire quoi. Réponse : un tour. Dès que tu redescends du guichet et que tu as répété ‘’faire un tour’’, alors tu vas chercher la jupe.

Sur. Tout. Surtout. Un tout pour un tour. Un tour par tout. Un par un. Pour un peu. Pas à pas. Pas un peu. Pour un tout. Tout un tour.

Faire. Faire un. Faire un tour. Faire. Faire un. Faire un tout. Faire. Faire tout. Faire tout un. Faire. Faire un tour. Un. Tout en haut. Là. Tout autour. Faire. Faire là. Un. Tout un tour. Là. autour de la tour.

Les cris des enfants dans la cour de l’école, le 23 mai 2008. Le jardin derrière la maison. L’angoisse d’un matin. Le soleil. Ecrire. Penser au mot joie. Le mouvement de la joie. La joie comme alternative à la peur. Pas la même nature de mouvement. La très exacte alternative. Un abandon contre un repli. La joie = surprise + abandon. La peur = surprise + repli.

Ceux qui viennent s’adresser à toi en tant que hôtesse réelle derrière le guichet. Les deux vieux qui sortent de leur rendez-vous financier et qui passent devant le guichet, comme si rien ne se passait. Passer comme si rien ne (se) passait. Je ferme tout en moi, je vais tout droit, je bloque tout accès à moi qui me détournerai de mon action prévue, je continue, je poursuis mon chemin sans me détourner de ce que j’avais prévu qu’il soit. Le rapport entre le réel et l’œuvre immergé dans le réel-même dont elle est issue. Un rapport avec ou sans contact. La porosité. Le rapport a lieu du fait de l’existence de deux corps en présence, quel que soit le contact matériel ou pas qu’ils établissent entre eux. Les deux restent deux et font un par l’échange. Les deux restent deux et font un dans l’ignorance qu’ils témoignent l’un de l’autre, que l’un témoigne à l’autre. L’attente de l’un. L’ignorance de l’autre. L’attention. L’inattention. La perturbation. La volonté de non-perturbation. La perturbation interne. La visible ou non-visible perturbation. Quoi se passe dedans dont je ne vois rien. Je sens quoi. J’en sens quoi de ton dedans. Mon dedans dans ton dedans. Chacun est un monde. La pénétration des mondes. L’inviolabilité des mondes. La perturbation des mondes. Les prévus, les non prévus, les imprévus, les autres pas, dans la guirlande.

La tour. Là. Là. Faire un. Là. Là. Faire un tour. Là. Là. Faire là. Le. Monde. Monde. Le monde. Faire un. Là. Là. Faire un monde.

Les deux vieilles au coin du guichet, devant. L’homme à la photocopieuse. Sa photocopieuse. Les enfants.

Le voyage. Les trains. Les mots des séquences. Les mots des voyages. Les noms des villes. Chaque séquence est associée une ville. La disparition de la vidéo. Le temps qui s’écoule. Quelque chose qui débute, quelque chose qui s’écoule. Moi je ne maîtrise rien de ça. Des mots sur. Mettre des mots sur. Maître des mots sûrs. La photo. L’autoportrait. La photo d’une ou d’un autre. Le rapport à l’autre. Le rapport à l’autre rendu visible si la photo d’une ou d’un autre et non plus un autoportrait.


[30 octobre 2008]











ABC de KF / MP - [Rennes, 15 mai 2008 - 17 mai 2008] - [Nantes, 30 octobre 2008]




La suspension. Le surgissement. Tu surgis de dessous le guichet. Tu apparais de dessous, lentement. Regard droit vers Stéphane. Regard à droite : vers le public. Regard vers ailleurs. Que les changements de regard soient marqués, nets. Que chaque regard soit marqué. Il ne faut pas prendre en photos les caméras. Suspension : en haut de la montagne ; et descente dans le silence, ou dans la fragmentation des phrases. Les mots, un à un, ils tombent, ils sortent. Les regards en face. Les regards à droite. Le regard au loin : le souvenir, une image qui surgit. Si tu regardes là, ou là, c’est qu’il y a quelque chose à voir, c’est parce que tu y regardes quelque chose. Quelque chose qui est là et qui est à voir. Quelque chose que tu regardes parce que c’est là, et que tu le vois. Ou bien alors quelque chose que tu cherches, tu sais que c’est là, invisible, tu sens que c’est là, ton regard y revient, tu veux voir, là, à cet endroit très précis, tu sens que c’est là, tu regardes là pour voir. Pour faire apparaître. Il n’y a rien. C’est en y allant avec ton corps qu’il y aura. Un point que tu regardes, un point auquel tu reviens. Là. Devant le guichet. Là où tu vas plonger. Là où tout commence. Au sol. Devant. Un point précis. Des points précis. Les points où tu vois quelque chose. Les points où tu cherches. Les points où tu appelles quelque chose. Quand surgit la parole, quand surgit le souvenir de Alexanderplatz, il et elle ne surgissent pas de nulle part, il et elle surgissent du point ‘au loin’. La parole est la nomination d’un point déjà existant. C’est la nomination qui surgit. Le souvenir advient par la nomination, par la possibilité de pouvoir enfin nommer. Avant la nomination, ce n’est qu’une image, qui est là, parmi d’autres, sans nom. Attention : parfois on ne voit que la moitié de ta tête. Faire l’image : par le regard, par les points que tu regardes. A. A. B. Ass. A. Regard. Alexanderplatz. B. Berlin. Bi. Bilingue. Un tour sur toi-même, physiquement, tu fais un tour sur toi-même et tu te retrouves, à la fin du tour, face au point ‘au loin’ : A, ah, Alexanderplatz. C’est le point Berlin. Le texte ‘’faire un tour’’, tu le dis quand tu es assise sur le guichet, ça te fait te relever. ‘’Vous pouvez imaginer’’. Non. Pas imaginer. C’est le souvenir qui est là, pas l’imagination. Imbriquer par la parole ‘’faire un tour’’ et ‘’assistante bilingue à votre service’’, oui. Les trois questions qui en sont quatre, oui, d’abord pour toi, on les entend à peine. Puis quand tu marches vers Stéphane pour un face avec lui, pour Françoise Hardy, pas besoin d’être aussi proche de lui, c’est le face à face qui crée la proximité, pas la distance réelle. A la fin, le son, fondu ?

Un rêve de KF, fin avril. Rêve. Traumen. Rêver. R. T. Le rêve. Espace public. Le rêve. Aller dehors et danser avec toi. Le rêve. Aller dehors et tu danses avec moi. Le rêve. Vous êtes combien à vouloir danser avec moi. Je suis la danse du monde. Je veux danser avec le monde. Je veux danser dans le monde. Je veux danser dans l’espace. Je veux rencontrer un extra-terrestre. Je veux rencontrer l’homme d’un autre monde. Je suis dans une fusée. Je suis derrière le guichet. Dans la fusée, ça va très vite. Derrière le guichet, je vais dessous, et le téléphone sonne, je me relève. Un temps. Ça va très vite. Besoin de calmer. Besoin de regarder. Avant de repartir. Avant d’aller. Je veux y aller : calme. Dans la fusée, ça va très vite. J’ai mal aux oreilles tellement va vite. Panique, je panique, je suis loin de chez moi, je vais être loin de chez moi, la panique, la peur, d’être loin de chez moi, et finalement non, je suis calme, c’est calme, c’est comme dans la rue à côté, comme si j’étais dans la rue à côté, je vais de l’autre côté de la terre, à l’autre bout de l’espace, et je me sens comme dans la rue à côté, juste à côté de chez moi, en même temps si loin, et comme si j’étais à côté. Ça ressemblait à la terre. Là-bas, loin dans l’espace. Ça ressemblait à la terre. Sauf les noms. Sauf les panneaux. Sauf les noms sur les panneaux. Sauf les panneaux avec les noms des rues. Ça disait vous êtes à sept millions de kilomètres de Vénus. Vous êtes à trente millions de kilomètres la terre. Vous êtes à 50 années de Mars. Vous êtes née en février. ET MAINTENANT. TOUT EST POSSIBLE. Une autre fois. Un autre rêve. A la mi-mai. C’est dans l’espace, encore. Dans L’UNIVERS. Je rentre chez moi, et je laisse au sol des traces, comme des traces de boue. Comme d’avoir marcher dans la boue, mais là, ce sont des larves. Je rentre chez moi et au sol je laisse les traces de mes pas. Les larves de l’espace. Les larves de l’univers.





16 mai 2008


Il ne faut pas que je mette trop de force. Tout simplement. Les coups de poing sur le guichet, comme anticipant ceux à venir du rythme de Mister Oiseau. Tu sors de derrière le guichet et tu regardes ta main comme tu regardais la perruque quelques instants avant. Tu regardes le point Berlin. Ne recule pas d’un pas avant de dire, avant de parler. Dire, parler : quand l’image est faite, quand le point dans l’espace est trouvé. Quand le corps est ancré. Il y a le point que tu regardes au sol. Et un nouveau point que tu montres du doigt, un nouveau point que tu montres du regard : le nouveau point, c’est le point de la plongée à venir. Dans le feu de l’action, je ne sais plus dans quelle langue je parle. Le feu d’une action. Etre brûlé, consumé par une action. Par une parole. Par une image. L’importance des moments où : ne rien faire. Le temps. Ce temps. IL EST [LE] TEMPS DE DISPARAITRE. [IL EST] LE TEMPS D’APPARAITRE. IL EST TEMPS D’APPARAITRE. Le taxi arrive dans huit minutes. Le point Berlin. Tu le regardes ‘’en arrière’’, derrière toi, quand tu accroches la veste au mur. Ou bien est-ce le public que tu regardes. ‘’Assistante bilingue à votre service’’ quand tu le dis au téléphone : te servir des points de regard. Le point Berlin. Un point. Un pont. Tu regardes ta main comme tu regardes la perruque. Et les deux mains se regardent comme tête et perruque se sont regardés. Que tu regardes un point quand tu es à l’instant d’accrocher la veste. Dans Mister Oiseau, à la fin, tu vois le point au sol, là où tu vas plonger, ensuite tu dis : ‘’un petit tour’’. Tu vois le point quand tu es en haut de la tour et que tu regardes en bas, aussi. Berlin. ‘’Alexanderplatz’’ surgit alors que tu es dans un autre mouvement. Celui de jouer, celui de danser avec les feuilles, avec le jet des feuilles. Mouvements arrondis des bras, ronde des bras devant le corps pour lancer et faire voler les feuilles devant. Au sol, les feuilles, un tapis inconscient pour la plongée à venir.

L’espace public. Aller chercher. L’espace du rêve.

Pas la même chose, à la fin, si tu vas dans le monde, ou si tu te rassois à la chaise derrière le guichet (dans ce dernier cas : ce qui a eu lieu devant le guichet n’était que le rêve de toi assise derrière le guichet), ou si tu regardes depuis un autre point ce qui vient d’avoir lieu (à la poste, la possibilité que ce soit ‘’derrière la vitre’’, au bout des guichets, au Triangle aussi : derrière la vitre, derrière le guichet, ou bien entre le guichet et Stéphane, au centre, regard public, pour finir). Quel point regarder. Ça a eu lieu. Je ne suis plus au même endroit maintenant. Je l’ai fait. Tout est différent. Parce que je l’ai fait. MAINTENANT. TOUT EST POSSIBLE.

C’est dans la répétition de ‘’die Welt’’, ‘’Le Monde’’, que la suspension vient. C’est parce que tu entends un mot en toi qui résonne et prend toute la place en toi que vient la suspension. C’est quand tu es en haut de la tour que tu vois le second point : celui où tout commence. Prends le temps d’être debout avec le téléphone (que l’image soit faite, que le corps soit ancré) avant de dire ‘’Assistante bilingue à votre service’’. Dès que le corps est ancré, la parole peut venir. Le téléphone sonne / les mains cherchent le téléphone / tu surgis avec le téléphone / le corps est ancré / ‘’assistante bilingue à votre service’’. Retrouver la stupeur de dire ça. C’est quand même ‘’assistante bilingue à votre service’’ que tu dis, et non pas ‘’KF-allo-bonjour’’. Est-ce que c’est le premier indice que tu deviens assistante bilingue / que tu es assistante bilingue, ou bien l’es-tu déjà avant ? C’est la première fois que tu le dis, en tout cas. C’est la première fois que tu te l’entends dire. Mais en fait, l’important, c’est : ‘’à votre service’’. Nous le saurons plus tard.

Die Welt. Le Monde. Il y a un mot que tu dis au micro et qui déclenche le changement de tenue. Il y a un mot que tu dis en haut de la montage [quand tu es debout sur le guichet] et qui déclenche la suspension. Il y a des mots, en toi. Il y a des points de regard, à l’extérieur. Il y a des corps dans un équilibre à trouver, il y a une danse à inventer, entre ces mots dedans et ces points dehors. A chaque mot y a-t-il une image. A chaque point y a-t-il une image.

Fern.seh.turm. Faire.un.tour. La suspension. Tu décides d’arrêter. Ce mouvement. Tu enlèves la perruque. Tu la lâches. Tu descends de là-haut. Tu t’assois sur le guichet. Tu regardes le point au sol. Comment es-tu arrivé ici. Demande KF à SK. Un temps. Silence. Avant la réponse. Par le son.





17 mai 2008


La cabine dont j’ai rêvé au début. Un plan fixe. Avec des plantes vertes. Une caméra de surveillance. De la durée. Ou de la qualité. La qualité d’une image. La durée d’un plan. Nous sommes le 17. Si le téléphone sonne, tu réponds. Je réponds, oui, mais A MA FAÇON. Merci. Attention. Un bouton. Au coin gauche de la lèvre inférieure. Un bouton. Au bout de l’aile droite du nez. Un bouton. Derrière le guichet en cas de hold-up. Alarme. Oui, il vaut mieux éteindre mon double. Merci. Phrase incompréhensible. Réponse : immer. Toujours. Je serai toujours là pour toi. C’est con. Non. C’est traître. Est-ce que tu t’ennuies. Phrase incompréhensible. Réponse : immer. La rythmique s’enclenche, quand KF reprend la danse ‘’corps-compas’’, debout. Au début, l’arrivée de KF et de SK : qu’il y ait un temps où vous vous regardez, Katja est assise, Stéphane est prêt derrière les platines. Okay ? Okay. Top musique, c’est parti. Ne pas faire le geste de chercher le téléphone avant qu’il sonne. Micro, on n’entend pas, peu, la voix. Thousand Faces (ou autre) : que la musique arrive plus tôt, maintenant : qu’il y a un long temps de silence avant la plongée.

L’espace public. LE TRAVAIL dans l’espace public. LA REPRESENTATION dans l’espace public. 1 : Une œuvre d’art surgit dans l’espace public sans que son surgissement n’ait été accompagné : dérangement. On n’accompagne pas le surgissement. Une œuvre d’art dans le réel vient décaler le regard sur et dans le réel. 2 : Une œuvre d’art se montre dans l’espace public après un temps où la visibilité de sa venue et de son élaboration a été travaillé. Une répétition dans le hall du Triangle, avec les gens qui passent, qui fréquentent ce lieu : rien à voir, du fait du travail mené par le Triangle (dans le centre culturel, et avec, et dans le quartier), rien à voir avec une représentation à La poste où là vraiment ça va surgir de nulle part, à peu près. Le dérangement d’un surgissement. L’accès à la visibilité d’un travail. Quelle volonté d’accompagnement et de rendre possible l’accès à. Quelle volonté de garder la force de l’œuvre surgissant dérangeant. Jusqu’où ces deux volontés sont-elles conciliables, ou non. Penser un mouvement de travail double. Travail de recherche et de création et dans le même temps travail d’ateliers / mais cela n’a rien de spécifique à la question de l’espace public. Ne pas penser ‘’accompagnement’’, mais ouverture du travail. Ouverture réelle du travail, c’est-à-dire mise en danger du travail même.

Le regard sur la tour : que ce soit le visage ET le regard qui se tourne vers le point Berlin. TU VEUX DANSER AVEC NOUS ? me semble la bonne question. Simple. Et belle suite aux quatre précédentes. Elle introduit le ‘’nous’’. La poser. Ne pas la répéter. Ne pas insister en la répétant à la même personne. Faire la proposition, poser la question, attendre par le regard la réponse de la personne à qui tu viens de poser la question. Poser la question à une autre personne. Quelque chose de léger. D’ouvert. De possible. Quelque chose aussi dont l’existence de dépend pas de la réponse de chacun. Que ce soit oui, ou non, pour chacun, toi, tu y es, si quelqu’un vient : c’est cadeau. De toute façon, toi tu danses, tu as fais le pas, tu y es, tu t’es fait ce premier cadeau-là. Pour le reste. C’est ouvert à ce qui vient. Dont on ignore tout.

Devant le guichet, c’est l’espace du rêve quand tu es derrière le guichet. Ça devient l’espace réel, quand tu y es.




[30 octobre 2008]