ABC de KF / MP - [Arzon, 20 août 2008]




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20 août 2008



1. Abécédaire. Questions. Tour. Chambre. Se. Ça. Tu. La pensée t’excite comme un petit poussin. Enlever une phrase dans l’abc. La mettre là. Pensée t’excite comme un petit poussin. Pour que rien ne disparaisse. Combat entre : pour que rien ne disparaisse et : tout doit disparaître. L’abécédaire : lu au micro, enregistré, même, avec au fond (si c’est le début) KF et le pantin sur le guichet et DJSK. Tu veux que quoi reste. Tu restes pour quoi. Les quatre questions sont-elles dites, ou bien données aux spectateurs. ABCdeKF sera la réponse aux quatre questions. Les quatre questions seraient les quatre questions fondamentales que travaillent l’ABCdeKF. Ou : les quatre questions seraient la réponse. Etre attirée par le centre de la scène, et au centre : comme une répulsion, et tu recules. Tu soulèves le rideau. Tu glisses le pantin sous le rideau. La double distance : micro + être derrière le voile. Une séquence où tu ne lis pas le texte ‘’tu’’, mais où tu le joues. Quoi te ferait partir. Tu poses la question. Tu tournes les panneaux avec les mots écrits dessus, et la réponse arrive, elle est écrite là sur un panneau, réponse : le trouble, l’obstacle. C’est qui ce tu. C’est qui ce toi. C’est toi, KF, à toi que tu parles. C’est l’Autre à qui tu t’adresses. Glissement de l’Autre (A) à un autre (a). Texte lu au micro, avec KF à vu. Texte lu au micro, avec KF hors-champ, ou : texte enregistré, avec KF hors-champ. Texte enregistré, avec KF sur scène. Texte dit sans micro. Texte dit dans une action. Texte dit, où la diction est l’action principale.


2. L’abécédaire. Un tour. Les deux langues. L’équilibre des deux voix. Qu’on entende autant une langue que l’autre. Qu’on entende les deux textes, le même texte dit dans les deux langues. Pas le même texte. Et l’un. Et l’autre. deux langues. Eux textes. Que le texte que tu dis, Katja, ne soit pas une traduction en allemand du texte français, mais le texte en allemand en même temps que le texte français. La nécessité que l’on entende le texte. Les deux textes. Jouer de la stéréo : une langue à droite, une langue à gauche. Faire simple. Trop simple. Choisir. Trouver. Le texte en allemand, c’est ton texte, tu le réécrirais à ta manière. Ton texte. Ta langue. Les textes : chaque point est un point définitif, le texte est fini à chaque point. Il y a une fin après chaque point. Le mot d’après vient dire qu’il y a une suite. Mais c’est toujours le mot d’après qui dit la suite : il est la suite. Le mot suivi d’un point est dit d’une manière définitif, comme étant la fin. Le mot qui vient à sa suite dit la suite et à eux deux ils forment un ensemble dont le nouveau point dit leur fin. Et le mot d’après dit la suite. Chaque mot, aussi, se dit seul, pour lui même, pour lui seul(°). Avant tout pour lui-même. Ensuite comme suite. Les gestes, c’est pareil. Tout autrement. Avec le corps. Cercle.


La parole sonorisée qui viendrait comme poursuivre la parole de la voix en présence. La parole sonorisée qui viendrait comme répondre à la parole de KF. La parole en français, ou en allemand, qui viendrait non plus traduire, mais prendre la suite de l’autre langue. Passage d’une langue à une autre. Progression : d’une langue seule, aux deux langues, à l’autre langue, seule. Langue de l’autre. Passage de un, à deux, à un (autre). Ou : les deux langues, pour commencer, et le chaos des deux langues – on entend aucune des deux, et, pour finir : les deux langues, séparées, ensemble et distincts : on les entend, toutes les deux.


(°) Pour l’abécédaire, chaque mot est dit seul, pour lui seul, exclusivement. C’est l’écoute de qui écoute qui crée d’éventuelles suites et associations.